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pl
| Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 10h27: | |
Les oiseaux sont rentrés, le ciel penché déverse ses feuilles et ses pluies liminaires, bien que le mouvement soit plus celui du vent que celui du vol, le mystère déserté. Un ordre élémentaire s’embrase avec l’eau et fouille dans le feu des saisons, les mains qui les versent sur le cri jaillissant. Cherche, dans la fureur des dislocations du verbe fracturé, un silence habitable. Qui se puisse reconnaître. Cette trace sédimentée en attente dans ses archéologies souterraines d’un regard redonnant l’espace au mouvement enrobé dans la transparence de ses ambres. Et le bruit calciné dans l’empreinte diffuse d’une flamme sur le granit, de lents mouvements désagrégés par tous les temps de la nuit et la lenteur mais qui demeurent mobiles sur les parois, les pictogrammes de l’à pic. L’homme les inscrit avec en lui la patience de la lumière pour traverser les murs épais de l’incompréhension, décrivant une chasse d’outils précaires à peine effilées pour capturer ce qui se refuse. Ce mots, cette arête fossile perforée d’interrogations pour recoudre les plaies du ciel suintant d’étoiles sans en perdre le fil, le nerf tissé d’insomnies et de doutes et resserrer tout ce qui se disjoint, se refuse. Voilà le poème, il saigne, dans ses lanières de cuir et de buffle, des graffitis tagués sur des murs à peine désembourbés de l’âge de la pierre et il ne dit rien de plus, rien de moins que cette traversée de mondes improbables.
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le chat botté
| Envoyé samedi 31 juillet 2004 - 19h10: | |
... improbables ? ... je ne sais plus... parfois il semble que tout soit de l'ordre du possible mais que nous décidions d'improbabiliser; peut-être est-ce une fuite, une fuite en avant, de l'avant, l'avant du possible probable dans l'improbabilité décrétée d'un devenir... entre l'arbre et l'écorce n'est-il que douleur à réfléchir dans la futaie que tu tailles, dans la sente, neuve, que tu ouvres, je cherche ta joie |
   
pl
| Envoyé lundi 02 août 2004 - 15h28: | |
où se tient la licorne amarrée déchirant les rideaux et les voiles jusqu'à la clarté
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cat
| Envoyé lundi 02 août 2004 - 17h20: | |
tu me fais sourire ..où se tient, vivant, l'homme les amarres sont de sang à l'enfance donnée quelque veilleuse pour ta nuit regarde à travers elle plus loin toujours devant à l'inconnu semés tes accomplissements à quoi bon déchirer. . .
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pl
| Envoyé lundi 02 août 2004 - 17h38: | |
à quoi bon déchirer... ...pour faire toute la lumière... |
   
cat
| Envoyé lundi 02 août 2004 - 18h00: | |
... mais toute la lumière est déjà faite les yeux grands ouverts se voient clos peut-être l'éblouissement effraie comme le don la paume ou le coeur " je ne veux pas voir ce que mes yeux croient " |
   
pl
| Envoyé lundi 02 août 2004 - 18h13: | |
... mais toute la lumière est déjà faite oh... oh... ...Comme piastres et dollars, ruisselets, rivières, fleuves jusqu’à l’océan du crédit innombrable, toutes vannes ouvertes du commerce jaillissant, ses musiques, ses arts florissants des forêts décombrées, enfouies sous les strates et les marées, les sédiments de pyrales et de bormes végétales, du fuel, du pétrole, les laitances du sperme noir de la terre, des pleurésies, des grumes d’eaulx fossiles asphyxiés, remontant des profondeurs le souffle, jusqu’à la mer des nuits hydrocéphales où se tient amarrée la licorne déchirant les rideaux et les voiles jusqu’à la clarté...
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pl
| Envoyé lundi 02 août 2004 - 18h14: | |
et cela ne fait que commencer... |
   
cat
| Envoyé lundi 02 août 2004 - 18h52: | |
la fin du monde est aussi le commencement d'un monde, l'illusion de permanence est ce qui broie ce même monde... combien de glaces et de mondes, combien d'évolutions derrière le nôtre, et combien devant, oui, combien devant aux jougs des monnaies et des lois de par la terre entière, penses-tu que tous rampent et se taisent, ainsi un vent se lève, ainsi nul ne le sent mais il poind du creux des gorges, des coeurs et des ventres ce que les machines écrasent, ce qui passe au mortier comme ce que tu broies en toi, ce qu'il adviendra de nous et nos chimères, nos rêves, 45 mille ans de marche en rond autour d'un soleil, 45 mille révolutions sur des milliards d'années lumières... si peu de temps, si peu de vie, si peu de compréhension sauf celle des colères mais la lumière...? je te le dis les ombres sont cultivées dans les serres chaudes des coeurs et il suffirait de presque rien ...pour renverser la marche du monde ... comme dirait Alberoni, à l'évidence nous ne savons pas quelle est la question, mais la réponse à la question est universelle, la réponse est l'amour il suffirait de voir ce que les yeux croient ( je suis contente de te retrouver ) |
   
pl
| Envoyé mardi 03 août 2004 - 09h40: | |
so doux aie! |
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