Auteur |
Message |
   
suzanne
| Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 18h26: | |
Ressorti d'un tiroir tres pourssiereux et remanie, ce texte faisait partie a l'origine d'une sequence . Il donne mieux (a mon avis) quand la fenetre du navigateur n'est pas torp large, Est-ce que vous pensez que ca vaut la peine que je m'y repenche plus avant? Merci! Suzanne Comptine Le vent souffle. Il fait avec sérénité son travail lent et sans relâche. De la mer il a gardé un picôtement sur le bout de la langue, une soif vieille et grande qui serre l'estomac. Sur la grève, il a secoué quelques reliques, il a embué le vieux phare avec la delicatesse un peu rude de ceux qui sont bâtis pour le large. S'il semble hagard ce matin, si ses yeux suivent distraits la crête des vagues sans savoir ce qu'ils regardent, c'est qu'il a passé la nuit a danser. Toute la nuit, mains dans les mains feutrées de la neige, cette mère en milliers qui se mêle à lui et se laisse bercer. Mais rien ne dure: à l'aube elle l'a trahi. Délaissé pour une gravité morne, une masse sombre et sinueuse, une falaise qui ne se laisse altérer par personne. Adultère, elle a fait à chaque rocher un manteau de plumes, s'est s'immiscée dans chaque recoin sans pudeur aucune. Peu importe. Le soleil bientôt lui donnera l'illusion d'être belle, et d'ici quelques jours il ne restera rien. Le vent souffle. Il n'est pas furieux, il se promène.
|
   
Cécile
| Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 21h29: | |
Oui oui Suzanne ! penche toi plus en avant ! De ce texte je pense que tu peux en tirer un bon parti. Je pense que tu devrais lui donner un peu plus de rythme, peut être regarder où tu peux lire des précisions superplues. Exemple: Sérénité. Le vent souffle. Lent, sans relâche. De la mer il a ce picôtement sur le bout de la langue. Une vieille soif. Serrement d'estomac, etc... |
   
yves
| Envoyé lundi 26 juillet 2004 - 23h36: | |
D'accord avec Cécile, mais une petite critique : ce que tu appelles comptine n'a rien à voir avec le genre comptine, qui est bien défini. Une comptine est une formule enfantine qui sert à désigner celui ou celle qui a un rôle particulier dans un jeu. Par extention, un poème bref très rythmé ou chanté, surprenant et très poétique et libre. De grands poètes en ont écrit par jeu, dont certaines comme celles de Rimbaud, ne sont pas à réciter à l'école.(:--) |
   
suzanne
| Envoyé mardi 27 juillet 2004 - 00h27: | |
Cecile, merci pour ton encouragement, d'autant plus que tes conseils m'ouvrent de nouvelles possibilites d'exploration pour ce texte que je n'avais pas envisagees avant. Je ne me penche pas, je plonge... revision a venir. Yves, tout a fait raison. La serie dont ce texte est tiree contient plusieurs 'petits contes', des histoires courtes personifiant les elements inspires par les contes de tous les pays que je lisais enfant. J'aurais donc du ecrire 'Contine', mais mes reflexes othographiques m'ont trahie! Les comptines oui, c'est autre chose, et d'une richesse! Certaines qu'on fait reciter a l'ecole ont bien des degres sous-jacents. Imbibee par mon univers depuis plusieurs annees anglophone, je pense a Lewis Carroll, entre autres, aussi aux 'nursery rhymes' anglaises, dont certaines sont absolument terrifiantes. Je vais fouiller dans mes tiroirs, je crois avoir lu ou entendu quelque part celles de Rimbaud, je ne suis plus sure. Connais-tu les titres? Et on te l'a deja dit, mais je le repete, merci pour tous les conseils et commentaires dont tu enrichis ce site. |
   
yves
| Envoyé mercredi 28 juillet 2004 - 15h43: | |
Dans Rimbaud, pour trouver des poèmes en forme de comptine rythmées et avec des images, il faut aller dans le pas convenable qui ne devait pas être des jeux scolaires. Dans l'album dit Zutique, les poèmes dits *Conneries* Dont deux sonnets de virtuose. L'un ne comporte que des vers à un pied (Cocher Ivre) l'autre à seulement deux pieds ( Jeune goinfre) |
|