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so-so
| Envoyé mercredi 28 juillet 2004 - 17h22: | |
la lune des mots est dans le ventre des cieux friandise poussière sur ma langue de lierre vertige profond du plus-haut qui se penche dune à demi-née sur la feuille brillante la bouche se dédouble et s'embrase long baiser de sable sous une pluie de sève tangue la main des mots sur des mers minérales et nage la neige vers son berceau de nuit les mondes qui s'effondrent s'envolent en nuées s'inventent la vie et le fracas des orages la langue des volcans est celle des anges la lune des mots est dans le ventre des cieux délices des abysses entre les seins de verre coupole des entrailles éclose entre les hanches vitrail des éclats du soleil le plus noir la lumière naissante s'écrie dans la chair |
PHILIppE
| Envoyé mercredi 28 juillet 2004 - 22h40: | |
merci so-so de cette poésie. Je n'ai rien à y redire. J'aime particulièrement le dernier vers " la lumière naissante s'écrie dans la chair " Pour moi ça résonne de vivant. Philippe |
Cécile
| Envoyé jeudi 29 juillet 2004 - 21h16: | |
Oui, rien à redire... Juste que ta main continue de tanguer sur les dunes des mots. |
so-so
| Envoyé vendredi 30 juillet 2004 - 13h29: | |
tiens, Cécile, j'ai écrit ce texte en 5 minutes avant de quitter le bureau. une espèce de courte déferlante non contrôlée, une forme d'écriture automatique, quoi. quel que soit le résultat, j'adore ce genre d'expérience durant laquelle les mots viennent tous seuls, comme des grands, se cognent au peu de conscience d'écrire qui me reste et vivent leur vie sur la feuille où s'agite mon stylo. j'en profite pour tenter de répondre à tes interrogations concernant cet aspect "automatique" de l'écriture sur un autre fil. en fait, comme le dit Philippe, je crois qu'il s'agit tout simplement de se mettre en capacité de "résonnance" ... sans "raisonnance". de l'abandon, sous toutes ses formes. ou bien, au lieu de chercher à apprivoiser les mots, rejoindre leur véritable état sauvage, suffisamment longtemps pour qu'ils te traitent en égal et t'invitent à partager leurs réjouissances... :-) |
PHILIppE
| Envoyé vendredi 30 juillet 2004 - 18h49: | |
so-so Écrire une poésie me prend entre 2 et 5 minutes, généralement, mais je n'appelle pas cela de l'écriture automatique. Ensuite, il y a plusieurs relectures que je fais en laissant passer quelques jours. Ce que je veux dire sur ces poésies que j'écris en 5 minutes, c'est qu'elles ne peuvent s'écrire que sous certaines conditions de reception intérieure. Cet état là, je pense, c'est quelque chose que Je produis par une technique liée à la concentration et à la respiration: c'est en quelque sorte affiner les antennes de receptions planétaires ! Enfin ce travail ne concerne que la poésie, la chanson et le roman sont des autres techniques de travail. Avec la chanson, l'air, la mélodie me vient avec le texte que j'écris (en fait je chante pratiquement en même que je j'écris dans ce cas) et je suis bien conscient que je n'écris pas une poésie, mais bel eh bien, une chanson ! Je pourrais écrire encore davantage sur ce travail de préparation avant d'écrire. |
Cécile
| Envoyé dimanche 01 août 2004 - 23h10: | |
Merci So-so pour tes précisions. En fait tu laisses ton imagination courrir sur les mots ! Une autre technique très amusante : la dictée magique. Tu connais ? |
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