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yves
| Envoyé jeudi 05 août 2004 - 16h37: | |
Le désert est là, patrie des ombres recroquevillées sous les pierres et des hommes couchés sous l'étoile d'errance. La mort coule sous leurs échines, lente dissolution du temps, tandis qu'ils rêvent sous un ciel noir de soleil. Parfois, une forme passe et chacun se demande ce qu'elle fait là, sans commerce, sans femme, sans combats. Rien qu'une vie à perdre. Comment oser la questionner quand son regard est si lointain ? C'est à peine si l'on entend craquer les pistes sous ses pieds. Elle n'est pas dans le désert, elle est le désert qui déambule à petits pas, sans questions ni réponses.
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Cécile
| Envoyé jeudi 05 août 2004 - 19h17: | |
Ah ! Que de questions se pose le poète ! La dernière phrase est réussie !
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aar
| Envoyé jeudi 05 août 2004 - 22h19: | |
le revoilà notre Yves. Cette fois il a laissé ses bretelles et ses ficelles pour son baton de coudrier et ses patogas et aller interroger les ombres qui passent dans le désert. La question que moi je me posais dans le désert c'était comment pisser. Vous vous rendez compte, pisser à ciel ouvert, à perte d'horizon, devant Dieu, comme ça sans même une myosotis pour cacher l'objet. Alors je me rappelle, je sifflotais un petit air de Cosi Fan Tutte ou de Parsifal, pour détourner son attention (à Dieu) et mine de rien j'arrosais les coléoptères sur le sable |
   
Cécile
| Envoyé jeudi 05 août 2004 - 22h36: | |
Ah oui !!! C'est une question de grande importance !!! J'aime bien ta petite anecdote |
   
Yves
| Envoyé jeudi 05 août 2004 - 23h53: | |
...et Dieu entra au désert, qui alors, recouvrait toute la création. Il se mit à pisser,divinement bien , ici et là, au petit bonheur,juste comme allaient faire les toutous après leur création. Comme il n'avait pas honte , il ne se gènait guère. Ici, puis là au nord au sud... Et c'est ainsi que naquirent les oasis, mes frères !. |
   
lapidez-là !
| Envoyé vendredi 06 août 2004 - 21h17: | |
Dieu, ça fait longtemps qu'il s'est emmêlé les pinceaux, donnant à la femme, le sourire. Pas celui de la joconde, hein ! ;-) La fatma taquine
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jean_pierre
| Envoyé samedi 07 août 2004 - 01h08: | |
vie à perdre ? quelle drôle d'histoire !!!! bien évidemment , je connais peu celle des autres Mais la mienne , je l'ai enmenée dans les bois, trainée dans la boue , pincée, giflée insultée bafouée surtout sous estimée .........mea culpa mea culpa ..................sans écho il m'arrive de regretter de l'avoir maltraitée ...................mais... la vie n'en veut à personne même pas à moi! la vie suit son bonhomme de chemin sans jamais se perdre et ramasse toutes les miettes, Même les tiennes .................qui se croient perdues |
   
aar
| Envoyé samedi 07 août 2004 - 10h06: | |
*** cette nuit-là, chandelle de lune à la main une marmotte poussa du bout du nez la porte de mes souvenirs en repartant elle emporta un souvenir. C'est pour cela que je ne rappelle plus si c'était vraiment une marmotte *** |
   
En passant
| Envoyé samedi 07 août 2004 - 11h51: | |
A force de hisser l'étoile, juste haut dessus de nos emcombrements petits, il faudra bien qu'un autre jour, celles des morts nous entendent... Questionnement du vide... Et de l'Entendre! Un jour tout sera beau... Yves... Bise-s |
   
aarmattan
| Envoyé samedi 07 août 2004 - 17h46: | |
*** ici le désert était si vaste qu'il ne rentrait pas dans la mémoire en un seul morceau je dus abandonner ses bordures à leur sort **** |
   
YV
| Envoyé samedi 07 août 2004 - 23h15: | |
Sacré aaron. Tu avances toujours en surprises. Tes deux poèmes avec pirouettes en sont. Et des bonnes. Moi c'était un ours qui sortait de l'église avec , serré entre ses pattes, un candélabre. Un moineau l'a éteint pour s'y poser, et le curé dans le noir s'est luxé la burette, perdu le chapelet , et du coup, je n'ai pas pu me marier, mais comme l'ours avait bouffé ma promise ce n'était pas grande perte, etc....... |
   
eau infiltrée
| Envoyé dimanche 08 août 2004 - 16h51: | |
-Là-bas, la solitude crisse sous les enjambées les grains en deux : mort ou vivant le sable lèche les os blanchis, la peau se fendille et se creuse les bêtes de somme n'ont plus que deux doigts. On peut dé-blatérer tout ce que l'on voudra le désert, le vrai, ronge les pieds le souffle efface les pistes telle une évidence. Fascination d'aller au-delà défier son existence marcher jusqu'au bout. Autre chose se libère -
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