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JG
| Envoyé jeudi 05 août 2004 - 19h55: | |
(La maison du Refus n'est qu'une certaine vision de la vieillesse en maison de retraite) Ici même les plâtres ont le souffle coupé… Il y a si longtemps que tout sommeil en eux… Ici tout est faiblesse, qu’au vent s’en est allé… La parole et le chant… Ici de jour en jour A longueur de silence, les jours se confondent Si bien que chaque jour, se fabrique des mondes Qui ressemblent à la nuit… Ici même le temps, à perdu la mémoire Pour que chaque seconde, s’étende comme l’heure… Et puisque rien ne sert, rien ne sert de croire Ici tout vient à point, avec ou sans le coeur… Ici, il n’y a rien, y'a même pas d'horloge, il y à juste moi… Même plus un chagrin… Mais de quoi vous l’écrire… Juste moi et rien d’autre, sur les os qui me portent J’ai les os d’un oiseau… Un oiseau qui avance, pour aller nulle part Dans le tempo de l’eau, qui coule goutte à goutte… Des larmes et puis des larmes, rien que des larmes d’eau Qui me brisent la tête, sur un air de tango… Cet air qui s’en balance Où y’a même plus de sons Où y’a même plus de voix, même plus de musiques… Où y’a même plus le chat… j’ai fermé les volets ! Ici tout est langueur, ici tout est pâleur, ici tout est froidure Ici tout va longtemps A longueur de détresse A longueur de paresse Mais à force d’y croire… Comme plus rien ne vient, comme plus rien ne va… Comme rien n’a été… Comme rien ne sera… Puisqu’on n’me connaît plus ! Puisqu’on n’m’a jamais su Puisque je ne sais plus ! Je ne me connais pas ! Je n’ai plus de mémoire ! J’ai tué mon passé… « Montent les idées noires, naisse l’éternité » Lorsqu’il n’y’a plus personne… Lorsque tout est lassant Lorsque tout est lavé Quand du sol au plafond, tout semble délavé… Quand y’a même plus de mains Ni gestes superflus Même pas de désirs Même pas de regrets Même pas de blessures Que pourtant je demeure… Ici…Seul…Et ailleurs… « Ailleurs » c’est « demain » Seul, entre quatre murs, un miroir éclaté… Ici, seul et sans âge… Et pour conversation… Seulement le Refus
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isa
| Envoyé dimanche 08 août 2004 - 11h58: | |
Très belle chanson, à mettre en musique. Un ou deux vers qui accrochent pour moi, par rapport au rythme que j'entends, mais ce n'est peut-être pas celui que tu avais en tête : "Ici il n'y a rien ...mais de quoi vous l'écrire" : ce passage me semble plus faible, pas forcément essentiel. Quand y a plus de mains, me semble mieux pour le rythme que "quand y a même plus de mains". je ne mettrais que "rien que des larmes d'eau", et pas "deslarmes et puis de larmes" devant. Excuse-moi pour la liberté que j'ai prise de te faire des suggestions. Sinon, cette chanson m'a émue. |
Moha
| Envoyé dimanche 08 août 2004 - 12h35: | |
Triste beau poéme!Merci |
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