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stél*
| Envoyé samedi 17 mai 2003 - 02h17: | |
Avec l'Adagio du concerto K.622 pour clarinette de Mozart. ********* À toi et à vous. -- Symphonie du grand soleil pour partir encore plus près -- L'opinion des panneaux compte peu. Je leur préfère les animaux cruels et vrais. En s'arrachant les poils sur le dos et selon la disposition du corps des vaincus, je sais d'où j'approche. Aux tentatives de la lumière pour se glisser entre mes doigts, je sais que je grandis et que plus rien ne peut le recouvrir. Pas même venu de moi. Plus un drap ne peut voiler ma silhouette, plus une lettre ne peut chevaucher mon nom pour le modifier. Et s'il faut embrasser l'ombre, que ce soit avec joie, en baissant la tête pour ne pas montrer nos joues et la lumière qu'elles ont mangées. Que ce soit en aveugle, en pitre qui s'asperge et vacille au-dessus de la rivière.Ivre de passer triomphalement à côté de lui. Au prix d'un visage que j'ai mis à l'eau, doucement, je me suis rapproché de cette ville dont les alentours parlent avec passion. Au prix d'une barque consciente, fraîche du feu monté à bord, j'ai capturé les crépitement doux que nous faisons quand nous pensons les uns aux autres. En posant d'autres paupières sur les rives aveugles des miennes. En m'essuyant de moi sous le grand soleil. Nul doute que l'inhumain s'active aussi en son coeur. Nul doute qu'en poursuivant ce chemin, il y a de quoi mourir cent fois de prendre ces brins d'herbe vivante à pleines mains. Mourir de nos mains disjointes et de l'étonnement de les contempler, vigoureuses et vides et d'avoir tout de même le regard plein. Mais vivre quand même, d'un seul côté de la sphère qui se retourne tous les cent ans. Mais vivre en débordant de transfuges, de nous meilleurs que nous,qui nous voient de là ils sont, dans l'antre la plus réelle de la lune, posée entre nos pieds. Chemin rond qui roule et nous accompagne sur l'autre chemin en lignes. Et s'il faut partir si près pour se rejoindre, que ce soit en ayant réchauffé des cailloux dans ses paumes. Que ce soit en les serrant de symphonies sous le grand soleil. 17-05-2003 |
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