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yh
| Envoyé jeudi 12 août 2004 - 00h28: | |
On l’avait vu surgir de l’horizon, ce croissant de suie aux reflets rouges. Il devint rapace projetant l’ombre de ses ailes sur les dunes. Un vent enragé prit les sables à revers. Un bain de purée fauve au goût amer. Nous ne faisions plus qu’un sous notre couverture dont les bribes claquaient à grands coups de fouet. La tempête de sable, chaman halluciné, creusait nos masques de rides charbonneuses. Quand soudain le rideau de théâtre s’éleva, le monstre s’était fait oiseau, petite nuage pris en chasse par le soleil. Une fillette est sortie de la yourte pour danser devant nos masques noirs et hilares.
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aar
| Envoyé vendredi 13 août 2004 - 11h24: | |
merci pour ton ciel himalayien beau comme le sourire de l'enfant devant la yourte le désert peut être aussi la douceur du monde (voir suivant avec la photo) |
   
aar
| Envoyé vendredi 13 août 2004 - 11h28: | |
Le matin je me levais, le jour et moi je ravivais la cendre du soir jusqu’à la cerise de braise puis la théière se mettait à marmonner le petit air monotone et rassurant qu’elle connaissait depuis plus de mille ans à ce bruit, le soleil accourait encore tout frigorifié et venait se coucher sur nos pieds doux comme une gorge d’oiseau
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yv
| Envoyé vendredi 13 août 2004 - 16h52: | |
Je crois y être, aaron. Tu me files une sacrée nostalgie. Le désert est monde à part du monde, ville de sable la plus peuplée.Très loin des images touristiques des dépliants et des discours. C'est le pays même des poètes, non comme on le pense pour la solitude, mais au contraire pour la plénitude de l'être qui se décline en multitudes intérieures. Vision unique,on peut marcher des heures sans que le paysage change d'un iota, et le temps finit d'être le temps pour devenir un espace immobile, un arrêt sur image, un espace de vie exacerbée tout proche de la mort. Je ne sais rien de plus métaphysique qu'une ancienne citadelle vide, sans route ni sentier, sans humanité, aux murailles silencieuses et rongées où l'on croit la nuit entendre les cris d'égorgement mêlés à ceux de qui l'avaient détruite. |
   
aar
| Envoyé samedi 14 août 2004 - 11h16: | |
et oui, moi aussi ça me fait tou tendrement drôle de me retrouver dans cette page de vie. Dans ces endroits-là, je ne sais pas ce qu'il se passe dans nous, mais se fait la paix avec soi-même, on en arriveriat même à se trouver bon et utile. à même trouver l'imagination de vivre !!!!! c'est drôle tout ça. bien à toi Yves |
   
yv
| Envoyé dimanche 15 août 2004 - 00h24: | |
Un poème ? Même pas un poème. Une caravane de mots sur la page enneigée qui portent tous mes sens. Au pas lent des voyelles parmi le tintement des consonnes attardées un poème? Ou seulement un mot de passe pour l'exil intérieur tandis qu'un loup moque la lune assis sur son recueil de pierres? **** (à ta santé, aaron, et aux z'amoureux des z'hautes montagnes !) (:-)
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j-p
| Envoyé dimanche 15 août 2004 - 02h02: | |
bout de vie ...........? http://www.geocities.com/clemenconjp/item272.html |
   
aar
| Envoyé dimanche 15 août 2004 - 19h41: | |
jp, ces montagnes que tu montres c'est l'Atlas je suppose exactement comme les châteaux-forts de mon enfance Yves, le Gewurstraminer à 3000 mètres d'altitude, ça doit avoir un sacré bon goût. A la vôtre ! |
   
jp
| Envoyé dimanche 15 août 2004 - 23h32: | |
non Aaron, c'est l'oasis de Djanet à l'extrème sud-est de l'Algérie (frontière Lybienne et Nigérienne ) .........en 1968 c'était ce qui ressemblait le plus au paradis ......... |