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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.05.2004 au 31.08.2004 » Petit matin « précédent Suivant »

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jml
Envoyé jeudi 12 août 2004 - 05h08:   

Chaque matin je déjeûne
d'une gorgée d'azur.
Par la fenêtre ouverte
je synthonise l'horizon.
Les ailes des oiseaux
tournent les pages du ciel.
Les premières cigales
me lisent les nouvelles.
Comme les collines au loin,
les montagnes, les lacs,
je lave ma peau nue
dans un grand bain de soleil.
Un brin d'herbe fait signe
aux étoiles endormies.
Des hirondelles se croisent
et narguent Chibouki.
L'oreille contre le pouls du vent
j'écoute battre le monde.
Il y a toujours
un bout de voie lactée
dans le nid des abeilles,
un murmure d'étoile
dans le fond d'un ruisseau.
Il y a dans chaque pas
le creux de l'origine,
de la neige endormie
dans une pluie d'été.
Je consens à l'infime
pour toucher l'infini.
J'apprends à n'être
comme on apprend à naître.

11 août 2004

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jml
Envoyé jeudi 12 août 2004 - 05h40:   

(Je poste à nouveau ce texte, sans les deux erreurs de frappe)


Chaque matin je déjeune
d'une gorgée d'azur.
Par la fenêtre ouverte
je syntonise l'horizon.
Les ailes des oiseaux
tournent les pages du ciel.
Les premières cigales
me lisent les nouvelles.
Comme les collines au loin,
les montagnes, les lacs,
je lave ma peau nue
dans un grand bain de soleil.
Un brin d'herbe fait signe
aux étoiles endormies.
Des hirondelles se croisent
et narguent Chibouki.
L'oreille contre le pouls du vent
j'écoute battre le monde.
Il y a toujours
un bout de voie lactée
dans le nid des abeilles,
un murmure d'étoile
dans le fond d'un ruisseau.
Il y a dans chaque pas
le creux de l'origine,
de la neige endormie
dans une pluie d'été.
Je consens à l'infime
pour toucher l'infini.
J'apprends à n'être
comme on apprend à naître.

11 août 2004
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aar
Envoyé vendredi 13 août 2004 - 11h33:   

jm,
je te préfère magnifiquement dans ce petit matin
pieds nu dans la rosée du monde
tu fais transparence avec la nature

(et tu oublies tes tribulations existencialo-cérébelleuses citadines )
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jml
Envoyé samedi 14 août 2004 - 07h32:   

À chaque battement
le coeur s'interroge.
Je vis peut-être ailleurs
dans l'écorce d'un arbre,
la peau lisse d'un fruit,
l'entêtement d'un fleuve.

Nous sommes tous un peu
une parcelle de chacun.
Quand un soldat fusille
c'est lui-même qu'il tue.

Les pas laissés au sable
la mer les habite.
Les larmes qu'on refoule
un autre les essuie.
Les caresses qu'on donne
raniment un vieilard
à l'autre bout du monde.

Le temps n'est plus
d'ériger des frontières
d'astiquer des églises.
L'étranger que l'on est
demande la parole.

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