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jml
| Envoyé jeudi 12 août 2004 - 05h08: | |
Chaque matin je déjeûne d'une gorgée d'azur. Par la fenêtre ouverte je synthonise l'horizon. Les ailes des oiseaux tournent les pages du ciel. Les premières cigales me lisent les nouvelles. Comme les collines au loin, les montagnes, les lacs, je lave ma peau nue dans un grand bain de soleil. Un brin d'herbe fait signe aux étoiles endormies. Des hirondelles se croisent et narguent Chibouki. L'oreille contre le pouls du vent j'écoute battre le monde. Il y a toujours un bout de voie lactée dans le nid des abeilles, un murmure d'étoile dans le fond d'un ruisseau. Il y a dans chaque pas le creux de l'origine, de la neige endormie dans une pluie d'été. Je consens à l'infime pour toucher l'infini. J'apprends à n'être comme on apprend à naître. 11 août 2004
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jml
| Envoyé jeudi 12 août 2004 - 05h40: | |
(Je poste à nouveau ce texte, sans les deux erreurs de frappe) Chaque matin je déjeune d'une gorgée d'azur. Par la fenêtre ouverte je syntonise l'horizon. Les ailes des oiseaux tournent les pages du ciel. Les premières cigales me lisent les nouvelles. Comme les collines au loin, les montagnes, les lacs, je lave ma peau nue dans un grand bain de soleil. Un brin d'herbe fait signe aux étoiles endormies. Des hirondelles se croisent et narguent Chibouki. L'oreille contre le pouls du vent j'écoute battre le monde. Il y a toujours un bout de voie lactée dans le nid des abeilles, un murmure d'étoile dans le fond d'un ruisseau. Il y a dans chaque pas le creux de l'origine, de la neige endormie dans une pluie d'été. Je consens à l'infime pour toucher l'infini. J'apprends à n'être comme on apprend à naître. 11 août 2004
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aar
| Envoyé vendredi 13 août 2004 - 11h33: | |
jm, je te préfère magnifiquement dans ce petit matin pieds nu dans la rosée du monde tu fais transparence avec la nature (et tu oublies tes tribulations existencialo-cérébelleuses citadines ) |
   
jml
| Envoyé samedi 14 août 2004 - 07h32: | |
À chaque battement le coeur s'interroge. Je vis peut-être ailleurs dans l'écorce d'un arbre, la peau lisse d'un fruit, l'entêtement d'un fleuve. Nous sommes tous un peu une parcelle de chacun. Quand un soldat fusille c'est lui-même qu'il tue. Les pas laissés au sable la mer les habite. Les larmes qu'on refoule un autre les essuie. Les caresses qu'on donne raniment un vieilard à l'autre bout du monde. Le temps n'est plus d'ériger des frontières d'astiquer des églises. L'étranger que l'on est demande la parole. |
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