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argyle
| Envoyé lundi 13 septembre 2004 - 21h46: | |
mon jardin est grand en longueur il va jusqu’au fond de mon enfance et sur les bords il court libre sans rimes ni haie. Les oiseaux y vivent dans les acacias pour mieux respirer les fleurs. Pour y accéder, il faut emprunter le sentier enfoui sous des trésors de menthes. Derrière le rosier d’aubépines commence la grande prairie domaine du vent et des mustangs. Elle file les jours à perte de vue et rien ne peut l’arrêter sinon des Comanches ou des Navajos à l’affût derrières le sorbier. Au fond de la prairie géant à le chevelure de mélèze et plumes de couleurs sur la tête le grand totem cousu de terrifiantes cicatrices. Kit Karson y est attaché. Prisonnier. Et les lupins dansent autour de lui leur danse rituelle. Que faire ? Comment le libérer ? La situation est grave Je réfléchis. Et pendant ce temps un écureuil fait des allers et venues sur le fil télégraphique étend le ciel range les nuages et m’apporte pour la millième fois une lettre d’amour de ma voisine de l’autre côté du canyon. Lettre que je lis et relis jusqu’au moindre signal de fumée une heure et demi est passée: le temps de tondre l’herbe du jardin et de remettre les souvenirs dans leur cachette.
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gt
| Envoyé mardi 14 septembre 2004 - 19h23: | |
"mon jardin est grand en longueur il va jusqu’au fond de mon enfance et sur les bords il court libre sans rimes ni haie. Les oiseaux y vivent dans les acacias pour mieux respirer les fleurs. " On s'y promène dans ton jardin librement et on se sent bien... ça sent bon...l'automne on s'y attarde... laisse un peu l'herbe s'allonger, le soleil est à son couchant. |
   
noel
| Envoyé mardi 14 septembre 2004 - 20h42: | |
c'est sans doute le tien , un peu le notre aussi , un plaisir de le recroiser , un réel plaisir .... |
   
Cécile
| Envoyé mercredi 15 septembre 2004 - 12h25: | |
bien senti ce jardin... Le lecteur le ressent et s'y sent dans son élément. |