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| Envoyé jeudi 16 septembre 2004 - 11h38: | |
Sur une marche du temps vient essaimer l’étoile cassante de la nuit. Sur cette hauteur, rien ne veille, le froid cisaille l’herbe folle, la pierre disjoint et lorsque l’orage disperse les saisons, oublie la clef. Tu ne sais pas le langage des serrures, ni les secrets à venir. Tu ne peux crier plus fort que la lumière, mais creuser en elle la part de l’ombre, l’ensevelir du silence forcené qui te murmure « soit » ou bien « traverse » et que l’écho répète dans ses distorsions « transgresse ». Le dire brisé des évidences, la parole inachevée, posée là, seule, comme une porte abandonnée dans la verticalité du vent. La soudaine lenteur devenant fracture d’avalanches, le blanc nuptial de la mort et la semblance des pierres prises par le gel et que l’heure délivre au vide dans les couloirs et les chutes. Il s’en fallut de peu que le soleil n’emprisonne les nuages et les vertes saisons, ne confonde margelle et marelle, enfer et paradis dans le puits, ne mélange neige et mélancolie. Furieusement immobile, dénouant mots, gestes, racines, toiles et labyrinthes, remonte ou chute jusqu’à toi.
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