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JG
| Envoyé lundi 04 octobre 2004 - 18h52: | |
je sais Je sais les heures basses où le rêve se hisse Je sais tous les visages à la nuit consumés Des femmes pratiquantes et de mauve et de parme Fleuries de lit en lit d’infidèles pensées Je sais un peu d’aurores et je sais des poussières Je sais vingt ans déjà… Je sais bien mille années D’une étoile et d’un siècle un tissé de lumières Un champ haut comme un ciel vide d’éternité Avec les mots touchant Avec comme une offense Avec comme un chagrin Avec comme une idée Des lèvres et puis des mains bavardes d’indolence Avec un chant d’hier au cœur assassiné Je sais comme tu sais, un jour, comme une alarme Du rouge mit aux lèvres et des airs maquillés Un crayon fleurissant d’artifice la larme A son bleu soulignant la place d’un passé Je sais les yeux voyants de nos joyaux perdus Je sais le temps d’un autre au bout de la patience Je sais comme une trace comme un vague refus Dans les mains de Cassandre indexés à alliance Je sais un cœur si haut sans gestes de secours Des langues assoiffées et des comptes à rebours Une autre destinée d’invisibles tendresses Avec tous tes baisers venus les ramasser Je sais une tiédeur et le temps qui se venge Je sais une paresse contre servilités Des matins en retard et des soirs où se range Au fond de nos placards toute une éternité Je sais des lits tranquilles… Un fantôme qui passe Je sais de ses humeurs les phrases éternuées A peine des silences et puis des mots de passe Je sais bien mille choses… les heures à pas comptés
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