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aar
| | Envoyé dimanche 10 octobre 2004 - 11h49: | |
Les arômes sont des créatures ténues et industrieuses
qui nous ont donné le nez, organe de l’olfaction,
et le Prix Nobel de Physiologie et Médecine la semaine dernière.
Ils sont fait de petits bras d’honneur
dans des labyrinthes phénoliques et crinoléiques
qui se lèvent et se baissent rythmiquement
selon la succulence et la maturité de l’odeur désirée
Les arômes sont partout dans le monde.
Notre corps, par exemple, est plein d’arômes intérieurs.
Pour cette raison, les chirurgiens dans leur travail
se mettent un masque et une pince à linge sur le nez.
A la cuisine, les arômes ont une importance vitale.
C’est eux qui règlent le temps de cuisson
de la confiture de mirabelles dans son chaudron de cuivre
ou de la compote de pommes dans sa messe basse.
Pour cette raison les poètes adorent les arômes.
Ils en mettent dans tous leurs souvenirs
(en ajoutant une larme aux yeux)
Par contre, personne n’a jamais vu d’arômes,
tellement ils sont sauvages et malicieux
Ce matin, après des mois d’affût,
j’ai surpris un arôme s’évader d’une tasse de café du Nicaragua
(arôme qui par la suite grimpa l’escalier, se glissa sous la porte
et vint chatouiller des orteils qui dépassaient des draps
oubliés là par une âme encore gourde de rêves et de sommeil).
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Philippe
| | Envoyé lundi 11 octobre 2004 - 13h50: | |
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