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stél
| Envoyé mardi 18 février 2003 - 04h41: | |
Bonjour ! C'est pas mal, ici. On sent qu'on peut règler son attisée à la température et à la lumière qu'on veut. Pour les gens, c'est moins souhaitable. Merci à Marc d'avoir mis ce forum en place, superbe travail. On va t'en remercier en le faisant vivre. Une petite vieillerie pour faire ma part d'inauguration, et comme finalement, ici, il s'agit de fraternité, j'ai trouvé un texte de circonstance ;-) ********* -- Modèles uniques de fratries à découper -- Les frères et les soeurs comparent leurs pieds. Leurs chevilles brillantes, légères, sereines démontrent que pivoter préserve la vie. Quelqu'un rit, personne n'a entendu commencer le rire, il a toujours été là, c'est tout. Il appartient à tout le monde. Des commentaires fusent sur la grâce du cou ou l'angle du pouce, pendant que chacun glisse familièrement sur l'autre. Personne ne s'énerve. La distribution des journaux peut commencer. Chacun possède une page et un ciseau pour découper des lettres, beaucoup de lettres. Plus il y en aura et plus l'instant de les jeter en pluie au-dessus de soi sera délicieux. Et plus la preuve sera faite. Il ne pousse rien dans le jardin pendant quelques minutes. La végétation s'absente de nos traces. C'est un pacte entre nous et les divinités locales. Elles ont fait un pli aux lois physique pour que nous puissions voir les deux côtés de nos pages. Pendant tout le temps que dure le bruit des ciseaux, chaque fleurissement, chaque circulation, chaque émulsion doivent émaner de la fratrie. Mon tas ressemble à quelque chose d'entier. Je lance les lettres au-dessus de moi. Elles retombent sans m'éviter. Si certains bouts de papier restent sur moi, je ferai partie de la lecture. Je le savais déjà et vous aussi, mais regardez quand même. Les lettres forment encore les mêmes noms. Je me demande de quel magasin vient ce ciseau qui rassemble au lieu de couper. Avant de signaler à la divinité locale que le jardin peut à nouveau respirer, nous jouons à changer les fleurs de place. Nous savons qu'elles aimeront se chercher les unes les autres quand elles se réveilleront. 14-03-2002 |
   
Leezie
| Envoyé mardi 18 février 2003 - 21h14: | |
J'aime vraiment beaucoup tes jeux constants avec les lettres qui deviennent de réels objets, qui s'assemblent, se désassemblent pour se réassembler pour la fraternité moi aussi, une vue de mon petit village : xxxxxx Ma table de marbre haut se tient toujours debout sans oiseau noir, il ne fait pas trop sec, et je dessine, les contours de mon endroit du rêve, des tentures écartées sur un village où mes aimés préparent un repas. J'ai cheminé si fort pour le rejoindre, sa vallée creuse aux couleurs striées de jaune. J'ai faim comme vous. Il y a le corps souple et beauté d'insolence, l'homme de Québec que j'écoute tracer sa voix, sa jeune amante, tous les frangins dissimulés et de l'autre flanc des bruyères le jardin court que je franchis à ta recherche, car je ne dis pas Ton nom ni Ton visage et dans la terre meuble dans l'eau des sources dans les forêts courbées d'humide, les éclairs traversant et dans la fête j'ai frôlé soudain comme une averse l'entièreté que je T'aimais vraiment.
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karl
| Envoyé vendredi 21 février 2003 - 17h36: | |
T'habites là? Ton clavecin, il est où là-dedans )) |
   
Leezie
| Envoyé vendredi 21 février 2003 - 17h47: | |
Ah? non, Karl, ça c'est ma "maison intérieure", celle qui se déplace en même temps que moi sinon, j'habite là
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Leezie
| Envoyé vendredi 21 février 2003 - 17h53: | |
le clavecin est à gauche, le violoncelle à droite (on ne voit pas le didgeridu mais il se cache quelque part par là derrière la table) |
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