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Thierry
| Envoyé dimanche 01 juin 2003 - 00h26: | |
Est-ce un signe, quelconque, subversif, cosmétique, y'en aura t'il d'autres, vers l'autre, le non-dit, et le peu qu'il nous reste, un geste machinal, une tendresse usée. Elle penche un peu la tête à poser quelque part timidement sans rien demander d'autre. C'est notre chambre, enfin, ce fut la nôtre. Je reconnais ce lit, ses draps, la moite odeur de corps s'écoulant vers l'écho, des murs qui ne sont que des murs. Sans les baisers, sans les caresses: fluides indolores, juste des moisissures. Elle penche un peu la tête s'approche de mon bras qui ne se penche pas. J'ai pris ce pli, de fuir, de suivre les contours jusqu'à l'effacement. Un socle de silences ou l'on ressent pourtant. Ce qu'il y a d'étrange dans cet évitement. Las, je vis par torsades térébrantes sans aucun épicentre- Comme un ongle incarné grifferait la mémoire D'une morsure inerte. Que sais-je encore des mots qui peuvent l'approcher. De ceux qui touchent. Cette parole à dire. Que sais-je des symboles qu'on feint de déchiffrer, quand on n'y comprend rien. Il suffirait peut-être de lever les yeux vers le plafond pour qu'ils se croisent. Simplement. Nos regards creux; humides, et proches. En leur trouvant un angle obscur, intuitif. Désossé de toute redite. Comme neuf. Mais, Projetés Mais, mollement vers des fissures involutives Ils suivent le bras mort d'un vieux lac asséché.
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jean guy
| Envoyé lundi 02 juin 2003 - 17h45: | |
Quand même j’aurais dit les ruisseaux et les mers et les déserts arides L’eau gelée de l’hiver les sources du printemps Tes yeux tes mains ton front les cernes de nos rides Quand même j’aurais dit Tout le temps écoulé au creux de nos mains nues Qu’on peut vivre ou mourir mais sans savoir comment Que l’air de la chanson valait bien le poème Quand même j’aurais dit Que le chanteur qui chante “a fait ce qu’il a pu” Quand même j'aurais dit n’aurais-je jamais dit Que des mots à demi sans avoir dit je t’aime
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Hélène (Hélène)
| Envoyé lundi 02 juin 2003 - 18h29: | |
les dames qui inspirent de tels textes sont aimées Il faudrait les leur faire lire, tout simplement, les laisser trainer sur un meuble très poussiéreux pour qu'elles les voient . Et comme tout cela est vrai . L'essentiel est de le savoir tous les deux pour que les pupilles flanchent en tendresse . L'amour , le vrai, fait souvent partie de l'indicible et l'indicible n'est ils pas traduit en poésie ? Merci à tous les deux C'est très beau. Hélène |
   
JG
| Envoyé lundi 02 juin 2003 - 23h50: | |
Superbe... J'en veux encore... Merci à vous deux, c'est très très beau... |
   
Thierry
| Envoyé mardi 03 juin 2003 - 11h22: | |
Merci Hélène, merci JG; "les dames qui inspirent de tels textes sont aimées " bien vu ;-)) Effectivement superbe Jean-Guy... un lyrisme à tout va!!! (à côté de ça, je suis d'une sécheresse...;-)) |
   
jean guy
| Envoyé mardi 03 juin 2003 - 15h20: | |
Merci pour votre enthousiasme auquel je ne m'attendais pas. Sécheresse, dis-tu Thierry !!! Alors elle a de beaux jours devant elle |
   
Thierry
| Envoyé mardi 03 juin 2003 - 20h28: | |
D'ailleurs la canicule est là ;)) Merci Jean-Guy |
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