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JG
| Envoyé samedi 23 octobre 2004 - 12h08: | |
La raison qui me traîne à l'idée qui te touche Tes yeux en souvenir des aimants de ta bouche Ton regard épousé mes secondes qui gloussent Ton soleil de midi à deux heures qui se couche… Ta langue qui me colle un timbre à ton royaume Ton ciel qui m'enlève accroché à l'atome La couleur de ta peau et le prétexte de tes seins La fleur à ton épaul' qui baille ton destin Ma folie qui t’emporte et le feu que tu danses Mes mains imaginées et ton cul qui balance L'alphabet de ton jean qui me tend son I grec Ta voyelle à son pli son panache à Lautrec Ton sourire aux éclats allumé du mensonge La blanche vérité de tes dents qui me rongent Mes cheveux délavés et de pâles grisailles La porte qui t'enferme et la rue qui se taille La foule aux commissures en baiser sur ta bouche Mon rêve éclaboussé mon écriture louche Ton verbe qui me pousse un rêve en stéréo Ta voix pour me noyer qui n'envoie pas d'écho Le centième d'un monde une part de mémoire Un insecte à ta main même une histoire L'espace où te garder Un peu de tes distances Les stances d'un baiser au-delà du silence A toi… D'un peu de toi
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a lire cote à cote
| Envoyé samedi 06 novembre 2004 - 07h46: | |
A toi La forêt qui s'élance au ciel comme une verge Les serments naufragés qui errent sur la berge Les oiseaux dénoncés que le chasseur flamberge Les diamants constellés qui fuient les pâles couches Tous les yeux de la rue qui crèvent sur ta bouche Le pavé que tu foules et ma voix que tu touches Les amants accolée muets comme la cire Les culottes des femmes où le monde se mire Les fauves repentis qui rendent des martyrs Le ventre des pendus qui coule des potences Les noces pathétiques où les larmes sont rances Les émigrants qui n'ont jamais de pain d'avance Les mains transfigurées qui règlent la tzigane Baudelaire et Shakespeare au chevet des profanes Les cheveux condamnés et leur dernière avoine La voix pour commander à mille couturières Un lit avec le Parthénon comme litière Le catéchisme de la joie la vie entière Des violons barrissant les complaintes futures Des tonnes de crachat sur la Critiquature Le vent du large et des bûchers pour les clôtures Des langues pour parler aux Chinois faméliques Des poumons pour souffler au ventre des phtisiques Des javas pour brouiller les chants patriotiques Le ruisseau qui jouit jusqu'au Havre sans trêve Le malheureux le chien qui meurt l'homme qui crève Le sang des femmes qui sont mortes sans un rêve Les cheveux élagués qui cherchent des caresses Le remords amical du prêtre qui confesse Les yeux des tout-petits riboulant de tendresse L'orgue de la nature au souffle de violettes Les rendez-vous mystérieux sous la voilette Le numéro que tu voulais à la roulette Les portes de secours battant sur les étoiles Les Vendredis des Robinsons des capitales La boussole des veuves aveugles sous leur voile Le vain espoir des mitraillés sous la mitraille La poitrine qui bat sous les pâles médailles Les Jésus désertant le fruit de tes entrailles Les dentelles flottant au nez de la misère Le loup blessé à mort qu'on regarde se taire Le chant du coq et le silence de saint Pierre Les coeurs déchiquetés qui parlent aux fantômes Les gens de bien qui ont désintégré l'atome Le Capital qui joue aux dés Notre Royaume ET PUIS la majuscule ennui qui nous sclérose Mon pauvre amour car nous pensons les mêmes choses En attendant que l'Ange nous métamorphose... |
   
JG
| Envoyé dimanche 07 novembre 2004 - 20h13: | |
Mais encore ? royaume...atome ! Quel tricheur ce jacques hein ! |
   
JG
| Envoyé dimanche 07 novembre 2004 - 20h19: | |
y'a même pas tout en plus ! régale toi... A toi… D'un peu de toi La raison qui me traîne à l'idée qui te touche Tes yeux en souvenir des aimants de ta bouche Ton regard épousé mes secondes qui gloussent Ton soleil de midi à deux heures qui se couche… Ta langue qui me colle un timbre à ton royaume Ton ciel qui m'enlève accroché à l'atome La couleur de ta peau Et le prétexte de tes seins La fleur à ton épaule où baille ton destin Ma folie qui t’emporte et le feu que tu danses Mes mains imaginées et ton cul qui balance La voyelle à ton jean qui me tend son I grec L'alphabet dans son nid et ta fleur de Lautrec Nos regards assassins qui ne paient pas de mine Les ciments de tes seins et tes joutes câlines Ma main sur ton genou dressant la barricade Les gestes inconscients de tes douces parades Aux boucles à tes cheveux où pointe une clôture L’invisible à mon front qui sonde une mesure Aux lignes de tes hanches en fine signature A toi… D'un peu de toi Ton sourire allumé des éclats du mensonge La blanche vérité de tes dents qui me rongent Mes cheveux délavés et de pâles grisailles La porte qui t'enferme et la rue qui se taille La foule aux commissures en baiser sur ta bouche Un jour éclaboussé Mon écriture louche Ton verbe qui me pousse un rêve en stéréo Ta voix pour me noyer qui n'envoie pas d'écho Le centième d'un monde une part de mémoire Un insecte à ta main même pas une histoire L'espace où te garder Un peu de tes distances Les stances d'un baiser au-delà du silence A toi… D'un peu de toi
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z.
| Envoyé mardi 09 novembre 2004 - 18h57: | |
A peine osions nous voir nos murs de silence, cette barque qui vous berce au tranchant des sens que déjà fallait-il apprendre à nous égarer ! Ah ,Comme nous nous fûmes sensible là bas dans ce nid parfait, légendaire dans sa tendresse de banlieue. Mais étrangement, aujourd’hui, il me pèse d’être prise ici dans un clos, dans cet autre lieu sans écho : Cette formule « à lire cote à cote » dont l’ogive délirante, profane mon souvenir, semble triompher au point d’où toute chose, d’un nous, y serait inconcevable. Pourtant ce réseau qu’est mon corps conserve l’invariable perception de tes mesures, il sait le langage de tes formes et me sait là, totale, encore plantée dans la rencontre. Alors qu’est-ce donc « à lire cote à cote » ? Si ce n’est qu’une provocation démunie de réflexion ! Deux auteurs, deux textes, l’un nous propulse dans la révolte, l’autre habille le corps de la rencontre. Or mon soleil « A deux heures qui se couche » hélas, Léo jamais ne le sut. Jamais il conjugua mes danses, ni mes prétextes, ni mes atomes. Cette obsession d’un « à lire cote à cote » croyant saisir l’instant qui ne lui appartient pas, qui lui échappe, qui le laisse là sur le quai des énigmes naïves, me semble dédier à de bien maigre raisonnement. Ne savez vous pas, cher untel, que l’auteur n’est qu’un détail, que seul l’idée oeuvre à la substance, ainsi votre connaissance (po comparaison) est imparfaite, elle se méprend sans combler ses lacunes. S’il eut un point où l’idée prit sa source à émouvoir les vers jusqu’au poème de JG, en ce seul point je fus enracinée. C’est ainsi cher untel, lire est comme un long baiser nous devons pour en jouir épouser la langue de l’autre. (...heu...inutile échange. ) |
   
alors .. H.
| Envoyé mardi 09 novembre 2004 - 19h31: | |
non rien n'est inutile et je suis contente de lire ça justement aujourd'hui . Z.??? zoé? j'ai bien sur beaucoup pensé à JG ces derniers temps c'est quelqu'un pour qui j'ai de la sympathie
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