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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.09.2004 au 10.01.2005 » A toi… D'un peu de toi « précédent Suivant »

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JG
Envoyé samedi 23 octobre 2004 - 12h08:   

La raison qui me traîne à l'idée qui te touche
Tes yeux en souvenir des aimants de ta bouche
Ton regard épousé mes secondes qui gloussent
Ton soleil de midi à deux heures qui se couche…

Ta langue qui me colle un timbre à ton royaume
Ton ciel qui m'enlève accroché à l'atome
La couleur de ta peau et le prétexte de tes seins
La fleur à ton épaul' qui baille ton destin

Ma folie qui t’emporte et le feu que tu danses
Mes mains imaginées et ton cul qui balance
L'alphabet de ton jean qui me tend son I grec
Ta voyelle à son pli son panache à Lautrec

Ton sourire aux éclats allumé du mensonge
La blanche vérité de tes dents qui me rongent
Mes cheveux délavés et de pâles grisailles
La porte qui t'enferme et la rue qui se taille

La foule aux commissures en baiser sur ta bouche
Mon rêve éclaboussé mon écriture louche
Ton verbe qui me pousse un rêve en stéréo
Ta voix pour me noyer qui n'envoie pas d'écho

Le centième d'un monde une part de mémoire
Un insecte à ta main même une histoire
L'espace où te garder
Un peu de tes distances
Les stances d'un baiser au-delà du silence
A toi… D'un peu de toi
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a lire cote à cote
Envoyé samedi 06 novembre 2004 - 07h46:   

A toi
La forêt qui s'élance au ciel comme une verge
Les serments naufragés qui errent sur la berge
Les oiseaux dénoncés que le chasseur flamberge

Les diamants constellés qui fuient les pâles couches
Tous les yeux de la rue qui crèvent sur ta bouche
Le pavé que tu foules et ma voix que tu touches

Les amants accolée muets comme la cire
Les culottes des femmes où le monde se mire
Les fauves repentis qui rendent des martyrs

Le ventre des pendus qui coule des potences
Les noces pathétiques où les larmes sont rances
Les émigrants qui n'ont jamais de pain d'avance

Les mains transfigurées qui règlent la tzigane
Baudelaire et Shakespeare au chevet des profanes
Les cheveux condamnés et leur dernière avoine

La voix pour commander à mille couturières
Un lit avec le Parthénon comme litière
Le catéchisme de la joie la vie entière

Des violons barrissant les complaintes futures
Des tonnes de crachat sur la Critiquature
Le vent du large et des bûchers pour les clôtures

Des langues pour parler aux Chinois faméliques
Des poumons pour souffler au ventre des phtisiques
Des javas pour brouiller les chants patriotiques

Le ruisseau qui jouit jusqu'au Havre sans trêve
Le malheureux le chien qui meurt l'homme qui crève
Le sang des femmes qui sont mortes sans un rêve

Les cheveux élagués qui cherchent des caresses
Le remords amical du prêtre qui confesse
Les yeux des tout-petits riboulant de tendresse

L'orgue de la nature au souffle de violettes
Les rendez-vous mystérieux sous la voilette
Le numéro que tu voulais à la roulette

Les portes de secours battant sur les étoiles
Les Vendredis des Robinsons des capitales
La boussole des veuves aveugles sous leur voile

Le vain espoir des mitraillés sous la mitraille
La poitrine qui bat sous les pâles médailles
Les Jésus désertant le fruit de tes entrailles

Les dentelles flottant au nez de la misère
Le loup blessé à mort qu'on regarde se taire
Le chant du coq et le silence de saint Pierre

Les coeurs déchiquetés qui parlent aux fantômes
Les gens de bien qui ont désintégré l'atome
Le Capital qui joue aux dés Notre Royaume

ET PUIS la majuscule ennui qui nous sclérose
Mon pauvre amour car nous pensons les mêmes choses
En attendant que l'Ange nous métamorphose...
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JG
Envoyé dimanche 07 novembre 2004 - 20h13:   

Mais encore ? royaume...atome ! Quel tricheur ce jacques hein !
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JG
Envoyé dimanche 07 novembre 2004 - 20h19:   

y'a même pas tout en plus !

régale toi...

A toi… D'un peu de toi

La raison qui me traîne à l'idée qui te touche
Tes yeux en souvenir des aimants de ta bouche
Ton regard épousé mes secondes qui gloussent
Ton soleil de midi à deux heures qui se couche…

Ta langue qui me colle un timbre à ton royaume
Ton ciel qui m'enlève accroché à l'atome
La couleur de ta peau
Et le prétexte de tes seins
La fleur à ton épaule où baille ton destin

Ma folie qui t’emporte et le feu que tu danses
Mes mains imaginées et ton cul qui balance
La voyelle à ton jean qui me tend son I grec
L'alphabet dans son nid et ta fleur de Lautrec

Nos regards assassins qui ne paient pas de mine
Les ciments de tes seins et tes joutes câlines
Ma main sur ton genou dressant la barricade
Les gestes inconscients de tes douces parades

Aux boucles à tes cheveux où pointe une clôture
L’invisible à mon front qui sonde une mesure
Aux lignes de tes hanches en fine signature

A toi… D'un peu de toi

Ton sourire allumé des éclats du mensonge
La blanche vérité de tes dents qui me rongent
Mes cheveux délavés et de pâles grisailles
La porte qui t'enferme et la rue qui se taille

La foule aux commissures en baiser sur ta bouche
Un jour éclaboussé
Mon écriture louche
Ton verbe qui me pousse un rêve en stéréo
Ta voix pour me noyer qui n'envoie pas d'écho

Le centième d'un monde une part de mémoire
Un insecte à ta main même pas une histoire
L'espace où te garder
Un peu de tes distances
Les stances d'un baiser au-delà du silence

A toi… D'un peu de toi
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z.
Envoyé mardi 09 novembre 2004 - 18h57:   

A peine osions nous voir nos murs de silence,
cette barque qui vous berce au tranchant des sens
que déjà fallait-il apprendre à nous égarer !
Ah ,Comme nous nous fûmes sensible là bas
dans ce nid parfait, légendaire dans sa tendresse
de banlieue.
Mais étrangement, aujourd’hui, il me pèse d’être
prise ici dans un clos, dans cet autre lieu
sans écho :
Cette formule « à lire cote à cote »
dont l’ogive délirante, profane mon souvenir,
semble triompher au point d’où toute chose,
d’un nous, y serait inconcevable.

Pourtant ce réseau qu’est mon corps conserve
l’invariable perception de tes mesures,
il sait le langage de tes formes
et me sait là, totale, encore plantée
dans la rencontre.
Alors qu’est-ce donc « à lire cote à cote » ?
Si ce n’est qu’une provocation démunie de réflexion !
Deux auteurs, deux textes,
l’un nous propulse dans la révolte,
l’autre habille le corps de la rencontre.

Or mon soleil « A deux heures qui se couche »
hélas, Léo jamais ne le sut.
Jamais il conjugua mes danses,
ni mes prétextes, ni mes atomes.

Cette obsession d’un « à lire cote à cote »
croyant saisir l’instant qui ne lui appartient pas,
qui lui échappe, qui le laisse là
sur le quai des énigmes naïves, me semble dédier
à de bien maigre raisonnement.
Ne savez vous pas, cher untel, que l’auteur
n’est qu’un détail, que seul l’idée oeuvre
à la substance, ainsi votre connaissance
(po comparaison) est imparfaite,
elle se méprend sans combler ses lacunes.

S’il eut un point où l’idée prit sa source
à émouvoir les vers jusqu’au poème de JG,
en ce seul point je fus enracinée.
C’est ainsi cher untel, lire est comme un long baiser
nous devons pour en jouir épouser la langue de l’autre.


(...heu...inutile échange. )
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alors .. H.
Envoyé mardi 09 novembre 2004 - 19h31:   

non rien n'est inutile et je suis contente de lire ça justement aujourd'hui . Z.??? zoé?
j'ai bien sur beaucoup pensé à JG ces derniers temps c'est quelqu'un pour qui j'ai de la sympathie

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