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Philippe
| Envoyé vendredi 29 octobre 2004 - 11h12: | |
Il devait être une ou deux heures du matin, j’étais à bord de mon véhicule et je me dirigeais en direction de mon toit du moment. Je venais de toucher trois ou quatre cents francs, pour un extra-vacataire, que je venais de faire. La nuit avait été dans ces tranches de vie, la période du temps que je préférais, même si l’on devait rencontrer toutes sortes d’individus, elle était un tout qui devait s’avérer plus calme. Comme dans beaucoup d’autres soirs d’après extra quand, il y en avait, il n’était pas rare que je m’arrêtasse à la rencontre de la dame de rue qui se trouvait là, souvent, sur le chemin du retour. Les prostituées avaient été dans ces moments, les femmes les plus franches pour ce qui devait concerner la satisfaction d’un plaisir rapide, et, égoïste. En effet, je traduisais adonc et la théorie des autres femmes dans leur généralité devenait à ce moment comme: “Tu me baratines, tu me payes le restaurant et tu finis chez moi.”. Elles se disaient estimables, elles n’aimaient pas les professionnelles du sexe, et, pourtant, souvent, j’observais que d’une certaine manière, elle se rendait d’une autre façon professionnelle, la seule différence était l’hypocrisie. Je voyais le résultat sous une autre forme, identique, mais surtout, ce que je devais retenir, c’était, qu’en aucun cas, il aurait fallu leur dire car ici tout aurait changé, et, elles n’auraient pas voulu l’accepter dans la généralité. Cela aurait été un acte qui aurait atteint leurs soies disant dignité ! Je les voyais fausses, et, pour moi, en ce temps-là, seule la dame de rue se rendait courageuse, en acceptant, de se faire payer, pour son corps. En cette nuit, je rencontrais une camée. Elle était d’une maigreur extrême. Nous montâmes dans sa chambre d’hôtel du côté de Pigalle. Elle satisfit mon plaisir égoïste et j’engageais la discussion avec elle. Elle était accro, seule la dose qu’elle devait prendre toutes les deux heures comptait au monde, la mort dans son état, ne devait pas être loin, et, son commerce ne servait qu’à payer, ce qui lui était nécessaire. N’ayant rien de prévu, et, n’ayant aucun but précis, je décidais de rester avec elle un moment qui devait se finir par la journée entière. D’autres allaient aux boulots, nous, nous étions dans une chambre d’hôtel à regarder les dessins qui s’animaient. Mercredi était le jour, sa dose se prit toutes les deux heures, les dessins l’amusaient beaucoup, tel un enfant, … les programmes se terminèrent… une autre nuit allait commencer… je rentrais chez moi, elle regagna son trottoir à quelques jours de la mort, certainement, et, chacun suivit sa route. |
   
yv
| Envoyé vendredi 29 octobre 2004 - 17h52: | |
Bien qu'amère dans sa vision des femmes, j'ai aimé ta nouvelle...grâce aux dessins animés et la présence encore intacte de l'enfance dans une vie de chien ( chienne ?) |
   
PhiliPPe
| Envoyé vendredi 29 octobre 2004 - 18h46: | |
Merci Ma vision amère des femmes a un peu varié, depuis. J'ai écrit ce texte, il y a une dizaine d'années, j'ai pris de l'âge, les femmes, maintenant, je les idéalise ! Je les prend pour ce qu'elle peuvent être et, parfois, je les laisse pour ce qu'elles sont. Philippe |
   
Leezie
| Envoyé vendredi 29 octobre 2004 - 18h52: | |
et si elles étaient très peu différentes des hommes? et très différentes les unes des autres? |
   
PhiliPPe
| Envoyé vendredi 29 octobre 2004 - 23h42: | |
Leezie, oui, il y des hommes dans les femmes et des femmes dans les hommes. Quand la femme domine fortement dans l'homme, on dit de lui, qu'il est effiminé quand il joue pas le role d'une femme dans un couple d'homme. Quand l'homme domine dans la femme, on dit qu'il est un garçon manqué quand il joue pas le role d'un homme dans un couple de femme. Maintenant, chaque femme et chaque homme porte en lui son histoire. Philippe |
   
yv
| Envoyé samedi 30 octobre 2004 - 00h08: | |
Ma tendance est de faire beaucoup plus confiance aux femmes qu'aux hommes. Au théâtre je vais d'instinct vers les metteurs en scène femmes, aussi compétantes mais plus persévérantes et mes personnages principaux sont le plus souvent des femmes. Ce qui fait qu'à France culture pour le choix des textes de femmes qui passaient à la radio j'ai été le seul mec sélectionné par le jury de ces dames Ouah !. Il m'est aussi arrivé dans des régions difficiles au Tibet ou en Afghanistan de me trouver avec mon équipe en difficulté et c'étaient presque toujours les femmes qui tenaient le mieux le coup quand les choses tournaient mal. Donc je rejette totalement l'idée de faiblesse qui collait sur la féminité. Elle n'est que sociologique. Je me souviens d'un mot d'un homme politique à qui on demandait à quoi on verrait que la femme est vraiment devenue l'égale de l'homme et il réponsait : quand à incompétence égale, on choisira plutôt la femme. (:-) |
   
Aile ~
| Envoyé samedi 30 octobre 2004 - 13h20: | |
Tu ne voyais pas, en ces temps-là, que certaines dépendances se ressemblaient. L'une avait un besoin vital de sa dose et l'autre, d'un mâle où encastrer sa vie sociale. Elles étaient claires toutes les deux sauf qu'une te laissait filer dès ta sortie et c'était çà la franchise pour toi, l'honnêteté.... Maintenant les femmes, enfin plusieurs femmes, n'ont plus cette dépendance sociale. Les enjeux ne permettent plus de filer à l'anglaise.... oh la laaaaaaaaa.... où est-ce qu'on s'en va..... (clin d'oeil) L |
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