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| Envoyé lundi 01 novembre 2004 - 02h47: | |
(Le reste du temps je me tais.) Il y a quelques années, je dormais en cours de philo, parce que trois citations contiennent un monde. Et qu'un monde n'est rien. Déjà trop. Que ceux qui croient construire fatiguent. Braillards revendiquards, tartuffes, s'empiffrant dès qu'on lâche la laisse - et comment n'auraient-ils pas tort de s'en abstenir ? Qui prône le suicide, et s'éteint à 84 printemps... des camps de chiens se regardent, veulent oublier qu'on les prédestine. Combattent leur "destin" comme si une telle chose pouvait exister. Et puis Moi (ici, c'est moi, mais c'est toi, bien sûr) là dedans, pareil aux chiens, bien sûr. Ouaf ouaf L'humour est la seule chose qui puisse échapper au vulgaire. C'est aussi la plus grotesque On sait des trucs. C'est à dire qu'on ne saura jamais rien d'autre. Limités On n'est rien, jamais, de ce qu'on dit. On filtre, parfois, à travers. On ne va nulle part. On n'en croit rien. Même ceci est faux. On est content d'analyser. Hic et nunc et dalle autour, béton. L'Histoire c'est quoi ? L'histoire pour quoi ? Roquentin, dis-moi tout, Jean-Sébastien Sartre s'est encore trompé "J'ai raison d'avoir tort", moi aussi, si tu veux Fourre-tout L'Absurde, partout - joli mot - parfois même on le connote d'humour, comme on saupoudre, comme on voudrait désamorcer. L'impression d'être vide, et peser si lourd, pourtant, sur ceux qu'on aime. Sont aussi vivants que nous, pas moins morts. A se masturber de mots, même les plus "chastes". Mais on ne peut que peser, toujours, lourd, gras, sur ceux qui nous aiment. Et ils se le cachent (parfois). On n'est rien pour ce qu'on aime, qui nous le rend bien. Je me comprends ? Tu crois ? Rarement. "Va savoir" (pourquoi faire ?). Le torse bombé d'auto-analyse, à généraliser, à s'en faire des catégories, des lunettes à rayons X. J'envie de temps en temps, l'espace d'un exercice, les regards vers nos morts. La pensée, les fleurs, et la bise pas-dégoûtée sur la joue raide. Naïveté forcée, comme un rictus, de ceux qui restent. S'il n'y avait que l'excuse des traditions, du conforme... et c'est presque de l'insolence, s'en rassurer soi-même, imaginer qu'ils puissent avoir la bêtise de se pencher encore sur ce qui nous poussait à grouiller, sur nos éructations. C'est honorer ses morts, paraît-il, que leur prêter ce voyeurisme ; ces mesquineries. Hypocrite(s) Ah l'air étonnant qu'on se donne, à boustifailler des nerfs, yeux fermés pour se croire de nuit,Parfois même, gorgés de craie, visage-souvenir, hébétés... Jetter des nattes sur la page, ou des chiens mal tressés... Puis, généralement, je crois bien que l'on carnivore, hiver et vers à moitié vides. Je suis la mélasse. Inutile comme tout. Tordre quand même le ventre - rien ne devrait affecter. Tout enfonce. Des temps perdus, des joies passées pour quoi ? bonjour -inaudible- et plus rien. Fight. Club ? Non. Il n'y aura jamais de "clubs", fight ou pas, jamais d'associations, de couples, de groupes, d'individus autour - semblables. Juste des amas de tripe, qui s'ébrouent, se font croire Un combat contre tous,... un ongle retourné, stop ! Trois bouts de désespoir et la douleur qu'on encadre, même pas le temps de la métaphore : on ne se bat pas, trop peur d'avoir vraiment mal (je ne parle pas que de la douleur physique). Pourquoi est-ce qu'on tente toujours d'expliquer ? Ce n'est pas moins vain. Je suis le Pitre Parmi les Pitres Détestable de ne pas se haïr assez pour sévir, s'évincer. Jouer avec les mots comme un casse-tête passe le temps. Tout est à jamais perdu puisqu'il va falloir continuer, faire comme si, perpétuer jusqu'à ce que. Regardez-moi, charognes, je moisis comme vous, triomphal, d'un orgueil à portée de tous les veaux qui me valent - de tous. Court. Orgueilleux. Sybillin. Mauvais. Crachotant. Quelle différence avec le pervers, l'assassin ? Se rassurer S'aimer soi, quoi qu'on en batte des bras. Ne reste à embraser que du vent, mais y a-t-il jamais rien eu d'autre ? Démolir quelque chose de beau et c'est tout C'est rien T'écris si mal, paumé. Tu charges des mots d'un sens qui les découd avant même qu'ils ne "naissent". Tout ceci est insuffisant, donc superflu. Qu'importe (bien sûr). Big Brother n'a pas besoin d'exister, Orwell s'est trompé sur un point : la novlangue existe déjà, notre vocabulaire est impuissant. A peine moins que nous-mêmes. Pourquoi se fatiguer vers l'intelligible, inaccessible clavier sale. Qu'est ce qui reste sinon les impressions, les double-sens comme on double-fondrait les dernières niches, avec la clochette et l'alarme - ne surtout pas s'enterrer vivant. D'où vient la peur ? Je t'aime. (Demain, je vous parlerai de Britney Spears.)
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Moha
| Envoyé lundi 01 novembre 2004 - 04h30: | |
"Mais on ne peut que peser, toujours, lourd, gras, sur ceux qui nous aiment.." parmi un nombre de phrases que j'ai aimé.Merci h. |
   
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| Envoyé lundi 01 novembre 2004 - 20h17: | |
hmmmm sounds like our Mike, eh.... beautiful |
   
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| Envoyé mardi 02 novembre 2004 - 22h49: | |
merci |
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