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Patrick Packwood
| Envoyé vendredi 05 novembre 2004 - 15h06: | |
le noyau dur de la tendresse je suis un vampire la lumière douce trop forte m'assassine de son alternance . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . sous le vernis dort le nœud tourne en rond à s'ennuyer de sa branche en jours concentriques brille la patine de l'attente l'usure à ne rien faire la tension agrippe le néant cerne le cœur artères luisantes après la pluie autour d'un point les forces s'abattent enclume à tête d'écume sur le noyau dur de la tendresse l'onde choque la mer longe deux planètes au pléistocène volcans des cendres descendent en capuchon rabattu la grisaille-cisaille scelle les cils contre l'émeraude donne un air de cambrioleur au cœur le chien hurle hurlera les échos de granit radeau sur le magma perfusion en la veine minérale l'aiguille glisse sur la dérive des sentiments se casse sur les plaques tectoniques le temps n'a plus la distance et la distance n'a plus le temps scories noires de gris entre deux planètes s'est tapi le noyau dur de la tendresse le vent fou virevolte à la rencontre de deux atmosphères deux couleurs de ciel l'astre darde ses flocons la pluie brûle la peau le brouillard ouvre des horizons bleus que le langage ne peut nommer plus purs que l'air plus liquides que l'eau remplis de plus de bruissements que la forêt boréale il y aura des cendres des nuages de douleur pour secouer le cœur le maintenir en cette vie qui n'est pas de la tarte en forme de soleil le vent fou charrie des particules embryonnaires de destins des semences sur une île en équilibre par la gravité de vivre entre deux planètes le vent fou démonte la mer torture une rivière berce l'île la caresse de semis que les jours nommeront peut-être la lave durcie se couvre d'herbe douce mais pas avant que le gel ne la fende et que des arbres y germent une pointe de tarte vagabonde dans les cieux se lève se couche ballotte un sablier sur la plage le vent fou a apporté des herbes folles deux arbres surgissent parmi elles parfois leurs feuilles se frémissent leurs ombres s'entremêlent dans les fantaisies des tartes sauvages qui hantent les voûtes trop bleues un jour leurs branches seront chargées d'inventions qui auront des noms de fruits fidèles à leurs racines ancrées dans le noyau dur de la tendresse
Patrick Packwood - 2 novembre 2004 - |
   
Cécile
| Envoyé vendredi 05 novembre 2004 - 19h20: | |
Superbe ce poème Pat. Il va au plus profond de ce noyau dur qu'est la tendresse... |
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