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Cécile
| Envoyé samedi 13 novembre 2004 - 19h09: | |
Il ferme les volets roses d'aubépine Les yeux clos et voilà que danse Joséphine le dos rond à petits pas face au miroir du plancher ses pieds de violette caressent le tapis de sable en cadence avec la nuit Il ferme les volets roses d'aubépine Les yeux clos il la voit, elle danse Joséphine elle danse sur le dos d'une cuillère elle danse, elle danse Joséphine ! Il la voit, derrière la dentelle de ses yeux elle danse le dos rond à petits pas (écho à un poème de Robert Goffin (1898-1984), poète belge passionné de jazz)
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ali
| Envoyé samedi 13 novembre 2004 - 19h38: | |
*Une toile de poéme en mouvement de forme et de couleurs..un court moment peut être d'un long spéctacle..C'est beau *"Il ferme les volets roses d'aubépine Les yeux clos " Un très beau refrain on dirait un haïku! *"la dentelle de ses yeux " avec "yeux " cette expression me semble comme "une répetition" vaut mieux remplacer "yeux "par un autre mot;"rêves" par exemple..Merci Cécile |
   
Cécile
| Envoyé samedi 13 novembre 2004 - 19h50: | |
Merci Ali ! tu as raison pour les yeux. je vais remplacer par rêves... Les deux premiers vers sont une reprise des mots de Robert Goffin dans ce poème qui m'a beaucoup plu... COLEMAN HAWKINS Soudain Il ferme les volets roses d'aubépine Les yeux clos Le voici qui dérape au guidon de son saxophone Il brûle Du mal des Ardents Et du parfum des corolles de chair Il poursuit l'ombre de son ténor A coups d'uppercuts caressants Shadow-boxing de la nuit Ses doigts express effeuillent à tout vent les marguerites du métal Encore Encore un Encore un chorus, Coleman Hawkins Il reprend en soufflant plus fort Renoncules tendres de ses paupières Encore un refrain juteux Swing it, Coleman Et il balance de possession Revenu des grands fonds de "Body and Soul" Il se balade très haut Avec les anges invisibles de la frénésie L'air manque Danse de Saint-Guy du black bottom Vite un casque pneumatique Au loin La terre est minuscule Encore un octave (1) plus haut Donnez-moi le bémol de cette teinte orange Au glissando des cuisses bronzées contre-ut gratte-ciel Et tout à coup du fond des siècles Ton saxophonse est vide dans tes mains Maintenant l'aurore peut se lever sur Manhattan Coleman Hawkins a ouvert les yeux Et il regarde comme les anges musiciens de Saint-Bavon. Voleur de Feu (Editions Universitaires, 1958 )
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Cécile
| Envoyé samedi 13 novembre 2004 - 19h52: | |
En fait quand des poèmes me font écho, j'aime reprendre leur premier ou dernier vers et divaguer... |