Une attente insoutenable dans un cabi... Log Out | Thèmes | Recherche
Modérateurs | Fiche Personnelle

66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 01.06.2003 au 30.09.2003 » Une attente insoutenable dans un cabinet médical « précédent Suivant »

Auteur Message
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Thierry
Envoyé samedi 07 juin 2003 - 11h06:   

Préambule:
----Elle lui avait promis qu'elle le rejoindrait dans la salle d'attente.
Qu'elle arriverait dans cinq minutes. Pas plus.

Elle sait qu'il a besoin de sa présence-----

Une femme et une jeune fille sont déjà assises.
L'autre est trop absorbée dans la contemplation d'une revue pour s'apercevoir de son entrée.
Nick les salue timidement.
S'assied délicatement.

Il y plane comme un silence religieux.
Juste de légers bruissements de voix venant de la pièce d'à côté.
C'est comme si chacun respirait en catimini.

Des pages se tournent viip viip.

Qu'est-ce qu'un mur?
Un vieux poster de médecine. Un tableau de maître-amateur. Des plis du papier-peint qui se gondolent.
Ce petit radiateur, décati.
La table basse, adossée.
La fenêtre, étroite et haute.
La fille se penche à l'oreille de sa mère pour lui glisser une confidence.
La porte d'entrée ne s'ouvre pas.

Qu'est-ce qu'un regard insistant?
Sur Nick.
Se racler les yeux en contrôlant son nerf.
C'est ce qu'il fait quand il ne se sent pas à son aise.
La femme et sa fille chuchotent.
La porte d'entrée va s'ouvrir?

Nick bouge un peu du cul.
Jambes pliées, impatientes.
Sa chaise, en plastique, grince.
La jeune fille sourit.
Sa mère lui tapote la cuisse. "chuuut" lui fait-elle doucement.
Des pages se tournent viip viip.

Mur, radiateur, porte.
Vus un instant plus tard.
"chuuut" s'y répand au delà d'un écho.
La jeune fille pouffe.
Poster de médecine, table basse.
viip, viip.
Bruissements de voix étouffés à côté.
La porte d'entrée ne s'ouvre pas.

NIck voudrait ralentir sa respiration.
Sueurs.
La gorge est sèche.

Cinq minutes! Elles ne sont pas déjà passées?
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Leezie
Envoyé samedi 07 juin 2003 - 12h47:   

Entrée en fanfare du personnage... ce qu'il est attachant, ce Nick, Thierry, j'aime beaucoup !
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

thierry
Envoyé lundi 09 juin 2003 - 11h08:   

Alors, une suite ou un épisode précédent des "aventures" de Nick:

Comment promener un chien quand on a un zombie

-Tu veux qu'on fasse quoi aujourd'hui, chéri?

"un enfant peut-être"
Nick en parlait au début.
Les choses ont bien changées depuis.
Elle aurait aimé avoir un enfant de lui.

-Tu veux qu'on fasse quoi aujourd'hui?

"baiser?". Un peu plus souvent. Ce serait bien.
Leurs deux corps enchevêtrés dans un désir commun.
Sur le lit, sur le canapé, sur le sol.
Sur le lave-vaisselle.
"il baisait comme un dingue avant"
Ca durait jamais longtemps, mais y'avait de l'énergie, la réciprocité, la passion.
C'est vrai. Et c'est ce qu'elle aime, du sexe, quand il est relié à des émotions. Entre eux.
Mais les choses ont changé depuis.

-tu veux qu'on sorte, mon amour?
Amour? ce mot semble bien inapproprié, désuet.
Décalé.

Elle a l'impression de se sacrifier et de se dévouer à ce qui cloche en lui.
S'en rend-il compte au moins?

-tu veux qu'on sorte, mon amour?

Il fait beau, et chaud.
Se promener. Peu importe.
A pied, en voiture, elle s'en fout, mais du moment qu'ils sortent.
Elle étouffe ici.
Surtout les week-ends.
Parce qu'en semaine, elle a son travail qui la distrait un peu.

Nick est dans les vapes.
Hagard, alourdi.
Elle en oubliait qu'il était sous calmants.
Des tonnes.
Il se lève, zombie.

Elle sent quelque chose la gagner et les larmes venir.
Alors pour se changer de ces instants pesants, elle part mettre en route une machine.

Déjà, elle l'entend qui ronfle.
Sur le lit.
Vautré. En travers
Top of pagePrevious messageNext messageBottom of page Link to this message

Thierry
Envoyé lundi 09 juin 2003 - 11h10:   

Premier tempo, mis en fin de bouche:

Ou est la chemise grise?

Préambule: Quand une personne pète les plombs,
faut garder une mâchoire d'acier.


Elle lui fait la remarque qu'elle a pourtant fait une machine aujourd'hui, repassé les vêtements, rangé les vêtements, mais qu'elle ne peut pas se souvenir de quelque chose qu'elle n'a pas vu.

Nick n'insiste plus.
Il calme son excitation quelques secondes:
Déjà, elle s'occupe de ses affaires.
Et il a pas envie qu'elle se mette à chialer comme d'habitude.
Il va s'occuper d'la trouver.

Ca fait près d'une heure qu'il la cherche.
Sa chemise grise;
Sans discontinuer.
Elle l'observe, sans plus rien oser dire.
Elle ne sait plus comment s'y prendre.

"ELLE EST OU, PUTAIN?"

Le voir dans cet état-là, à fouiller partout comme un forcené, ça la mine quand même.
"il est en train d'dérailler complètement"

"ELLE EST OU?" qu'il gueule comme un putois.

Sa seule chemise de marque.

Il ouvre les battants de l'armoire, allume les lumières, vérifie, revérifie.
Il l'a déjà fait. Plusieurs fois.
Grincements de cintres déplacés, battants refermés avec fracas.
Des bruits secs.
Elles n'est pas dans l'armoire!
"ELLE EST OU NOM DE DIEU?"
Pas dans le coin des slips.
Ni avec les chaussettes.
Nulle part.
Ni sous le lit, ni sous le canapé!
Derrière la télé? non, Dans le bac à linge? vide.

Il s'affale effondré, essoufflé, la tête recroquevillée dans ses mains:
"j'y arriiiiive paaas "

Elle finit par s'approcher de lui en se disant qu'elle a bien fait d'appeler un bon docteur.
Demain, ils iront ensemble.


(merci de votre lecture et n'hésitez pas à me faire savoir si le cas de Nick vous semble irrécupérable) ;-))))

Le postage de nouveaux messages est actuellement désactivé dans cette catégorie. Contactez votre modérateur pour plus d'informations.

Thèmes | Depuis hier | La semaine dernière | Vue d'ensemble | Recherche | Aide - Guide | Crédits programme Administration