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jml
| | Envoyé lundi 15 novembre 2004 - 04h29: | |
Au fond des sources
Sous leurs vêtements de feuilles
Les arbres restent nus.
L’homme garde son masque
Quand il se déshabille
Il regarde sa montre
En attendant la mort.
Ma sève ne coule pas dans l’herbe.
Je ne soulève pas la pierre de l’hiver.
Je n’ai que des mots imprécis
Et des images remplies d’encre
Au lieu du sang des choses.
Je roule au fond des ruines
Comme une bille d’enfant.
Un vaste écho de vagues
Fait monter la parole
Et roule ses voyelles
Sur la page du jour.
Elle prend la voix de l’homme
Que je voudrais connaître.
La tête encore au fond des sources
Je marche à la rencontre
D’une mer impossible.
13 novembre 2004
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