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Rob
| Envoyé lundi 15 novembre 2004 - 09h06: | |
Tu ne perds pas la nuit c'est l'enclave du couple L'espace est affamé piégeant les apparences Loin des définitions retournant les théâtres Mes liasses de mots dénudent mes faiblesses Ton rire dégrafé m'ouvre des immortelles Un rêve en ligature suffoque sur mes lèvres désigne l'indigence du retrait de mon temps Cette mésalliance racle en moi des amarres Je fais luire mes courbes fourvoyées de couleurs Mon hiver s'affranchit d'un lien de solitude Dans des bouffées de ville je toise des exodes Je prononce ton corps sur la houle des reins Je réparti le lien dans l'excès du fragile Dans les corps échangés d'otages solidaires Suant avant d'écrire un texte ruisselant Je disloque un recul dans le verbe assoupli Un amour qui recompte des soleils de balise Des fractions de silence silhouettes d'oiseaux Des instincts d'écriture pour un pouvoir d'aimer Hors de vue j'ai tracé un espace habitable La violence arrimée rôdeuse minutieuse Joue de l'équivalence d'une fièvre quelconque A peine un jet de pierre un adulte entrevu Et me voila veilleur sur le coin du rideau Perdu route dans route sur mes arpents d'amour
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aar
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 11h21: | |
pauvre rob dans le déluge d'interventions et de commentaires qui immergent ce forum ton ptiou poème est resté sans commentaires, tout seul, tout nu comme le dernière pomme d'un pommier qui a déjà perdu ses feuilles *faut avouer quand même que tu t'es pas foulé. Frangin qui est (si tu ne le savais pas) un ancien prof à la retraite écrirait sur ton bulletin scolaire :"peut mieux faire, doué mais paresseux"
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clin d'oeil
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 13h03: | |
dans la rubrique "ah ! mettons un peu le foutoir pour voir", je vous présente le chapitre d'aar qu'est-ce que je pourrais bien inventer pour 1) vexer les frères Cuffi 2) déclencher un esclandre 3) pousser les modérateurs à censurer 4) crier au scandale 5) faire parler de moi
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Rob
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 13h44: | |
T'as raison, me voilà bien désemparé. Heureusement que tu étais là pour m'extirper de ce silence froid. Mais depuis le temps que je poste des couillonades sur tous les forums de France et de Navarre et n'ayant pas vocation à tenter une carrière littéraire, je me suis fabriqué une cuirasse contre toutes les indifférences normales et méritées. Je vais faire un aveu, j'aime bien jouer la cible, ça me permet d'alimenter ma chronique quotidienne. Si chaque fois que je poste un texte je devais attendre des "merci pour ce partage" alors je resterai claquemuré dans mon Word tout dur. Non, Aar, tout va bien pour l'instant, les urines sont claires, le soleil fait mûrir les pensées du jardins, le monde est habitable dans ma bulle. Je suis touché par ta sollicitude. encore merci Rob |
   
aar
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 13h49: | |
ya pas de quoi |
   
Rob
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 13h52: | |
Oui, quand même, je sais vivre. |
   
aar
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 14h01: | |
oui, mais tu es tellement nonchalant... ca doit être ton âme qui se rebiffe contre ton autorité terrienne et n'accepte pas le vieillissement cellulaire que tu lui imposes |
   
clin d'oeil
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 14h04: | |
6) et quand ça marche pas, parler de la guerre |
   
Rob
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 14h20: | |
La nonchalance je la traîne comme une ombre depuis tout petit et je constate avec un désespoir cousu jour après jour pour la parure, que je m'amenuise dans des expositions parodiques de moi-même. Que faire ? Je vais pas mourir si vite, ce serait trop injuste. Je sais, je vais durer, en lent délabrement de ces fameuses cellules dont je numérote les absences jusqu'à plus rien. Santé, à tout ton petit monde. Rob
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lafourmi
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 15h31: | |
Voyons chacun a le droit d'être comme il en a envie. j'ignorais que Rob soit nonchalant. puisqu'il vit et a une famille c'est qu'il se débrouille très bien comme ça. d'ailleurs j'ai une affection particulière pour les tortues devant les lièvres qui courent sans regarder où ils mettent les pieds. c'est qu'ils pourraient piétiner une fourmi en courant !! je n'aime pas trop ce concours de recherche psy de bazar sur les caractères de l'un et l'autre. j'aimerais bien qu'on recommence à parler poésie et littérature Aaron veux tu t'arrêter s'il te plaît, tu as fait ton petit numéro trimestriel on a vu . Merci . As tu oublié que je te demandais un " monde et moi " à propos du pamphlet de Yves? as tu égaré ton appareil photo ou ton photoshop ? j'admire beaucoup ce genre de créations car je suis incapable de travailler les images et je suis très envieuse. Tu es bien plus doué pour ce genre de choses ton esprit est juste au dela du poivré. un peu trop pimenté pour mon goût. ça me fait éternuer. quant au vieillissement occupe toi donc du tien sinon je risquerais de craindre que tu veuilles freiner le mien qui me convient tout à fait j'y trouve certains avantages. et fais donc attention en traversant la rue !
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Jordy
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 17h59: | |
Aaron, je croyais qu'on avait enterré la hache de guerre. Le texte de Rob est superbe, comme d'habitude. Je ne suis pas venu le dire tout de suite pour éviter l'effet mécanique, mais je n'en pense pas moins. Vraiment, tu n'aimes pas? ou bien c'est par principe? |
   
aar
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 20h29: | |
non Jordy il n'y a ni hache ni guerre. Je n'aime pas ce texte, où disons plutôt que je suis décu. Pourquoi ? ok je te dis. Parce que ce texte est dans le même ton, le même thème, la même nostalgie lancinante, la faim d'autre chose... la dichotomie sempiternelle entre la chair et le rêve... Rob est un pessimiste profond, au mal de vivre chronique. Ses écrits sont transparents. On le devine à lui. Et c'est pour cela que j'ai beaucoup de sympathie pour lui. J'aurais seulement envie de lire quelque chose d'autre de lui. Quelque chose qui me surprenne. Qui le surprenne à lui. De l'humour, de la joie, des genêts des Alpilles... bref, quelque chose qui emporte, qui emballe ...quelque chose qui fasse des croche-pattes. J'aimerai sentir une autre ouverture à la vie (qui, elle, n'a jamais le même ton, ni le même thème), qu'il se soulève un peu de la tourbière existentielle...un engagement ailleurs... Ne serait-ce que de le sentir heureux le temps d'un poème... Ca c'était pour le fond. Maintenant la forme. Utiliser les mots "amour" et "solitude" .... pardon mais je m'abstiens de commenter. Il y a beaucoup d'images que je trouve faciles ou forcées. En résumé je trouve ce texte comme un peu "à tout prix" comme on ficelle un paquet de noël. Il ne décolle pas. Il me déçoit. Bon voila. Rob a bien plus de talent que ce poème. * je ne parle pas du côté "musical" ou rythmique de l'écriture bien sûr, qui est une chose chère à vous, mais qui ne m'intéresse pas beaucoup.
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karl
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 21h00: | |
à chacun ses états d'âme à son moment salut |
   
Jordy
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 22h55: | |
"Rob est un pessimiste profond, au mal de vivre chronique." Oui.Moi aussi, d'ailleurs.Mais ça ne nous empêche pas de beaucoup rigoler dans la vraie vie! |
   
bof
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 23h39: | |
rien ne t'empêche de rigoler ici ce serait plus drôle que quand tu es agressif avec certains et pourquoi être différent dans la vie et sur le net tu es bien compliqué |
   
Leezie
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 23h46: | |
Bieng. Ce fil est dédié à l'analyse et à la critique éventuelle du texte de Rob, pas aux états d'âme des anonymes. Merci de suivre ce principe de garder le sujet du thread |
   
rions un peu
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 23h54: | |
ah parce qu'il était suivi ?? beaucoup de chemins de traverse alors ! |
   
Leezie
| Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 07h15: | |
Hélène, tant que les chemins de traverse demeurent sympathiques, et des échanges, pas de problème c'est ma vision des choses, en tout cas mais la réflexion ANONYME de bof :-) ne se justifie pas et met de l'huile sur le feu bon mercredi à toi |
   
Ln
| Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 08h30: | |
Merci Leezie ! tu pouvais m'en parler par mail !! bravo le spectacle . je ne modèrerai pas contre toi. je suis trop différente dans mes idées et méthodes. courage . et je n'aime pas trop les watergate I.P et pour les anonymes il y en a encore plus depuis que j'ai demandé qu'on arrête alors pourquoi pas moi !!
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Leezie
| Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 09h11: | |
Modère si tu veux, mais je suis déçue , une discussion très intéressante semblait s'engager, et sur le sujet du thread bon, ben tant pis ça sera pour une autre fois |
   
LN
| Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 15h20: | |
j'avais répondu presque aussitôt en suggérant d'ouvrir un autre fil reprenant tout ce qui était en rapport direct avec le poème de Rob mais on dirait que mon message n'est pas passé. peut être ai-je fait une fausse manoeuvre. alors comme tu dis tant pis. parce que je n'ai donc pas eu ta réponse. je disais à la fin que ce qui était intéressant c'est que Rob avait plus ou moins changé la forme de son écriture dans ce texte ... et après tout ceux qui le veulent pourront reprendre les passages intéressants et continuer . bonne journée |
   
Rob
| Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 16h07: | |
En fait, c'est un truc de 1994 qui avait été publié dans une revue à tirage confidentiel, et à la relecture, Aar a raison, ça casse pas des briques. Je sais pas pourquoi je l'ai posté, pour moi sans doute, pour me souvenir du temps ou je surveillais l'arrivée de ma fille quand elle rentrait tard le soir, trop tard, à 14 ans. Ca voulait rouler sur la vie et finir sur cette angoisse dans les quatre derniers vers, mais bon, peu importe, je passe à autre chose. Je le ferai plus. Quand je commence à expliquer c'est mauvais signe, c'est que c'est loupé.
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yv
| Envoyé jeudi 18 novembre 2004 - 00h04: | |
Alors comme ça, tu as maintenant une jolie fille de 20 ans. C'est fini d'avoir peur le soir. Tu pourras éponger ses chagrins d'amour ou ses crises d'anti/papa. Et que ces critiques ne t'affolent pas. On a le droit de faire sa poésie avec ce qu'on ressent. Et ce qu'on ressent c'est parfois du prêt à porter littéraire et d'autres fois on évacue comme on peut des obsessions ou de simples malaises qui traînent en brume dans le citron. Il y a aussi des critiques qui vont te trouver mauvais parce que tu ravives ce qu'ils n'ont pas encore pu évacuer. Et voili et voilà ! A votre bon coeur, m'sieurs dames, surtout mesdadames...(:-) |