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yv
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 23h36: | |
13 rue des amants Qu’attends-tu, Myriam A cette porte étroite Qui ne s’ouvrira plus ? Sa veste pend encore Dans le couloir, avec l’odeur De cet homme qu’il fut. Souvent, tu t’appuyais Pour une chaude attente Au vieux radiateur. Tu aimais t’offrir tiède Et déjà toute à lui quand son pas Etait à l’heure dans le noir. Cette heure est morte, son pas perdu. Tu éteins la lumière Pour te sentir un peu dans sa nuit.
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fourmi
| Envoyé mardi 16 novembre 2004 - 23h57: | |
ah oui l'odeur d'une veste , d'un pull c'est très émouvant ce poème ou cette chanson ? je le verrais bien en musique. |
   
jml
| Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 01h11: | |
j'admire cette simplicité et cette justesse de ton. elles font de grands poèmes avec leurs petits mots. |
   
jml
| Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 02h57: | |
La fraise de ta langue Ton cœur piquait Sous sa chemise de paille. J’ai encore une brindille Incrustée sur la voix. Elle me ramène l’odeur Des pique-nique sans fin Sur le bord du ruisseau. Son eau s’appelait Rose Sans qu’on sache pourquoi. La fraise de ta langue Tachait mon espérance Du rouge des enfants. J’ai tes éclats de rire Dans mes rimes en casseaux, Tes éclairs de génie Dans mon cœur en orage. J’ai laissé mes pupilles Se perdre dans tes yeux. La nuit me sert de regard Où j’avance à tâtons Vers l’horizon qui fuit. J’ai laissé mes guenilles Se pendre sur la nuit. Elles flottent sans défense Et cherchent ta présence. La pluie seule réveille Mon corps à ciel ouvert. Je fais semblant de croire À tes eaux qui reviennent Caresser mes cailloux. J’ai allumé la lampe Devant ta chaise vide. Le bruit de chaque pas Réveille notre chien Mais ce n’est jamais toi Qui frappe à la porte. Tu veilles dans la lune Et me lances des mots. Je monte dans la phrase Pour les cueillir au vol. Sur la page d’azur Je signerai ton nom. 16 novembre 2004
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Christiane
| Envoyé mercredi 17 novembre 2004 - 03h36: | |
Un autre poème de rue : RUE DES LILAS Je te dirai Je m’en fais pour l’ombre Tu embrasseras Mon visage sur le mur Je te dirai Rien ne dure Tu répondras Je ne crains pas Les couteaux Ni la rupture J’insisterai Mais pour le pire Tu me raconteras Rue des lilas Une histoire Pour m’endormir
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