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philet
| Envoyé samedi 20 novembre 2004 - 16h33: | |
« no mans land » l'ombre dévore la lumière du printemps l'abîme d'une violence creuse ses tranchées la vengeance est un silence meurtrier une mémoire vive grêlée un fer chauffé au blanc palpite souffrance acte désigné final retentit coup de feu noyau dur brise et déchire quand l'abandon est impossible l'histoire s'enroule sur les barbelés et les peaux déchiquetées pourrissent sous le ciel bleu de l'été il n'est pas de saisons aux impuissances à homme il n'est pas de guerre gagnée aux jardins dévastés d'une terre les survivants se perdent en séparations en appel imaginaire en espoirs dessinés à coup de sang et des larmes dévorent les yeux des mamans le monde oublie le frère et l'enfant déjà prépare en riant le linceul et le fusil de bois le ciel viendra se perdre sous ses pas notre bouche vide agite une langue sans mots il n'est pas d'appel ni de réveil au matin il ne vient qu'obscures nuits chemins aveugles espérances veines aux instants violents la lumière se dépouille des couleurs des sagesses passées on ne souhaite que le présent et vite l'urgent d'une survie provisoire la réponse est mortelle elle peut surgir à toute heure de nulle part l'attente est son dieu « no mans land »
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Christiane
| Envoyé samedi 20 novembre 2004 - 21h12: | |
"la réponse est mortelle" Il ne faut pas poser de questions, je crois bien, si on ne veut pas de la mort |
   
jml
| Envoyé dimanche 21 novembre 2004 - 04h12: | |
quel souffle ! |
   
jml
| Envoyé dimanche 21 novembre 2004 - 04h16: | |
christiane, ce ne sont pas ceux qui se posent des questions qui sont dangereux, ce sont ceux qui pensent avoir des réponses. |