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philiPPe
| Envoyé dimanche 21 novembre 2004 - 10h24: | |
À l'arrière-cour de mon enfance, dans l'immeuble du fond, Ils travaillaient le cuir de nos semelles. Nous étions des enfants qui aimions arroser les fleurs, à la fraîcheur des soirées. marcher sur le dos de la tortue, que nous attendions au printemps. Dans la cour, sans rien dire, j''inventais des noms de plantes vertes au jardin des vieilles femmes, les vélos rouillés étaient au cagibi, le gasoil que j'aimais sentir, à la cave. Nous étions des enfants qui aimions brûler vives les fourmis rouges, entendre l'eau coulée dans le seau, et, quand, plus tard, j'ai appris à lire, le nom de la rue portait mon prénom, le boucher de chevaline m'appelait Émile ; j'étais camarade de son fils et de celui de la crémerie ; les salopards me jouaient des tours de mioches, quand nous avions rendez-vous pour jouer à la balle. Philippe
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yv
| Envoyé dimanche 21 novembre 2004 - 11h12: | |
Ouf, on respire dans ton poème. Pas d'effet de mots ni de manche. Et je me retrouve à travers cette imagerie simple et pas un poil simpliste en ma propre enfance... |
   
philiPPe
| Envoyé dimanche 21 novembre 2004 - 11h56: | |
et j'aurais pu en rajouter le boucher de chevaline s'appelait "clergé" et la cremière s'appelait "cabaret". ça m'a toujours interpelé, surtout par la suite, quand je suis devenu végétarien et non carnivore, à la suite d'une rencontre. Retrospectivement, quand j'y pense la boucherie de chevaline m'a écoeuré : ils travaillaient la viande dés cinq heures du matin et quand j'allais voir mon camarade, ils étaient toujours le nez dedans. En tout cas, le salopards de mioches m'ont fait souffrir vraiment, heureusement que j'avais des consolations. Les enfants sont pas toujours des anges et les parents ne s'en apercoivent pas souvent. Ceci dit, je suis pas un nostalique de l'enfance, même si de temps en en temps, je m'y penche.
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