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flo
| Envoyé vendredi 26 novembre 2004 - 23h44: | |
ces hommes vieux avaient sans aucun doute assis la dureté derrière la prière les litanies s’ingéniaient à lancer des abîmes des capteurs de feux, des hérissons braisés la coupelle de leur main inversait les berceaux de bras tendus entre mères et leurs fils sur la falaise des adieux ici départs et arrivées se fiançaient en plein soleil puis dévidaient le lait aigre des lointaines voies lactées comme tout enserrement de noces à force de dépolir leurs langues épaisses des mensonges salins la dorure des icônes refluait sur le visage d’amande douce des Vierges pauvres recluses de poternes privées d’enfant au sein proscrites de relevailles droites toujours et sans repos mais une main soignait de lilas les retrouvailles et ces jours-là des enfants naissaient sur la ligne pourpre où l’océan s’arrache incessamment à l’amour de la terre extrait de "moments d'île" |
   
Christiane
| Envoyé samedi 27 novembre 2004 - 02h18: | |
"mais une main soignait de lilas les retrouvailles et ces jours-là des enfants naissaient sur la ligne pourpre où l’océan s’arrache incessamment à l’amour de la terre " Vraiment beau de poésie et de vie
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yh
| Envoyé samedi 27 novembre 2004 - 22h39: | |
La flo en question c'est-il notre Belge ? En tout cas, c'est toujours aussi beau et égal à la flo (:-) |
   
lafourmi
| Envoyé dimanche 28 novembre 2004 - 14h56: | |
un poème comme une icône. "ces hommes vieux avaient sans aucun doute assis la dureté derrière la prière " "l’océan s’arrache incessamment à l’amour de la terre " serait - ce la perspective de quitter la terre qui inviterait les vieux à craindre d'aimer encore ?
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