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JG
| Envoyé dimanche 28 novembre 2004 - 20h09: | |
Entends le battement De nos veilles horloges Un son mat résonne Et couve une fissure L’ardent feu sans brûlure Illumine des nimbes Porte à nos devenirs Un halo de raisons Laissons là nos bagages L’aumône du partir Offrons des paysages Au-delà la moisson Reviens moi sous ton châle Etoffer ma retraite Faire chanter les cigales Absentes dans ma tête Ici depuis longtemps L’âme des pierres sèches Dépasse les granits La poésie se meure Fait le compte des briques… L’humilité d’un souffle la résume… Nous conte une morale Le prix des muselières Aux sentences verbales Le creuset des langages Brûle aux stances tronquées Attendant la relève La poésie se meure Des poésies qui crèvent Entends là « Perversion » Entends là le « Silence » L’illusion suspendu Un cri comme étouffé Entends l’insignifiance Un chant désenchanté La poésie s’en va La poésie fout l’camp La poésie prend peur A te carrer au lit Où te laisser en bas Tout seul Ni vaincu Ni perdant Mais tous seul quand même En proie à l’amertume L’habitude Et l’ennui Des oiseaux faméliques Se contentant de peu Mangerons nos cerveaux Becquetant dans nos têtes La poésie narrée Du poète qui pleure Dans son vers qui rampe Avec sa mer au loin Toujours déchiquetée Cent fois recommencée Vaguement rococo Poussiéreuse où baroque La poésie se taille D’horizons racoleurs A l’encre pathétique Des crayons migrateurs Dans les hoquets des alentours Des nuées d’odes pour la rime La plume au bec et des velours Un corbeau noir au vent des cimes
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karl
| Envoyé lundi 29 novembre 2004 - 18h06: | |
J'aime bien. La nostalgie, l'amertume aussi. "Reviens moi sous ton châle Etoffer ma retraite Faire chanter les cigales Absentes dans ma tête Ici depuis longtemps" ce bout-ci surtout. salut |
   
invigene
| Envoyé lundi 06 décembre 2004 - 15h05: | |
Emmurés vigiles Ta main bat tant Notre âme résonne Et voyage d'en haut Humide pluie sans eau Remonte en son sein Evapore à nos yeux Sa brume d'oraison Déposons-là nos épaules Porte-à-faux dérisoires Offrons nous l'instant Au-delà des saisons Réveille-moi sous ta voix Eclairer mes silences Décorer les cloisons S'écroulant à mes yeux Il sera une fois La sève des ambres jaunies Recouvre les larmes La poésie se fond Ventouse les sueurs Le soupir s'en régale Nous exhale son ardeur L'âcre muse liée Aux verbes conjugués Le palais des langues Se décompose au refrain morcelé Salive à la dernière parole La poésie se morfond Des poésies qui gèlent Et quand vient la sécheresse Brisant la cassante terre Une main arose ses pote-riz -- je ne sais si je peux me l'attribuer merci de me l'avoir inspiré pas grand chose mais secrète invigene |
   
fouroulou
| Envoyé lundi 06 décembre 2004 - 16h45: | |
Siii!!!c'est très beau! |
   
moi aussi
| Envoyé lundi 06 décembre 2004 - 16h52: | |
moi aussi je suis émue |