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S*
| Envoyé mercredi 01 décembre 2004 - 20h52: | |
- Encore un coeur à transporter -- Je m'assieds là et je ne sais pas si je me relèverai jamais je fais des exercices immobiles des mouvements invisibles pour les autres où j'ouvre et ferme mes jambes en très peu de temps pour bondir voler nager à tout moment pour que toi tu t'aperçoives de ma présence hésitante pour que toi tu voies que tout oscille la lune sur la balançoire pour que toi le tissu du monde est trop étroit je respire de temps en temps seulement pour que toi tu aies la place de te glisser dans le lieu mort et vivant entre les deux moitiés d'un souffle pour que toi tu coures pour que toi pour que toi je m'assied là et la chaise me semble une personne une sagesse qui pleure d'aimer sur quatre pieds une immobilité à couver un lieu large où respirer plus souvent pour que toi pour que moi même en ce lieu aux pièces arrangées pour nous même en cette chambre de bougies et de murmures quelque chose de pire que la peau nous serre ensemble ce qui nous permet de renverser la tête en arrière exactement au même moment sous des cieux différents pour que toi pour que moi puissions boire à la même pluie ta nuque me fait un peu mal je voudrais tendre nos mains manger ou boire quelqu'un qui nous ressemble pour que moi pour que toi je voudrais tendre nos mains vers nous mais je ne sais pas pour recueillir quoi quelqu'un peut-être quelqu'un d'encore plus petit que nous quelqu'un de si petit qu'il se poserait là qui marcherait sur nous du début à la fin qui se ferait une maison avec rien je voudrais tendre nos mains et rencontrer la tienne et je saurais alors que tu m'aurais donné encore un coeur à transporter 01-12-2004 |
   
ali
| Envoyé mercredi 01 décembre 2004 - 21h49: | |
Merveilleux poéme pour dire la mort éventuelle d'un amour et ses chances de vie.. |
   
jean-piere
| Envoyé mercredi 01 décembre 2004 - 23h33: | |
je respire de temps en temps seulement pour que toi...... la chaise me semble une personne une sagesse qui pleure d'aimer sur quatre pieds un lieu large où respirer pour que toi pour que moi...... je voudrais tendre nos mains et rencontrer la tienne trés grosses bises jean-pierre |
   
mary
| Envoyé mercredi 01 décembre 2004 - 23h47: | |
c'est bien de respirer encore même de temps en temps ! |
   
lafourmi
| Envoyé mercredi 01 décembre 2004 - 23h57: | |
les chaises , les bancs ils ne sont jamais abandonnés ; j'ai beaucoup aimé ce texte steph et ça fait plaisir de revoir tes miots ici tu te fais rare. j'avais écrit quelque chose d'un peu parent mais bien moins réussi il y a quelques années La chaise vide Tu brûles ce voile de brume rencontres des fantômes. Une chaise vide L' attente est longue Impatience désir miroir et maison voyage et sommeil , Toile de rêves versatiles proche inaccessible, vraie illusoire. Tu fixes cette chaise vide T'y asseoir . n'être plus que poésie vivre enfin Si la brume laisse filtrer le soleil aveuglant s'il te faut t'éloigner , retrouver le vertige On t'entendra crier à déchirer les nuages et le bleu , le trop bleu de l'été Toi... Qui attends ton image, l'unité de ta vie la réconciliation de tout. Et si nous cherchions tous cette image? cette chaise vide , désespérément ?
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jml
| Envoyé jeudi 02 décembre 2004 - 00h19: | |
qu'ajouter à un poème de mélaide ? merci. |
   
jml
| Envoyé jeudi 02 décembre 2004 - 00h20: | |
qu'ajouter à un poème de méliade ? merci. |
   
s*
| Envoyé jeudi 02 décembre 2004 - 03h50: | |
Une musique de fond ? Bien naze, genre comme dans les ascenseurs ou encore mieux, des spots de pubs pour lessive. Comme ça, tu vois si le texte tient vraiment la route. Si tu ressens quand même quelque chose, c'est bon signe pour le poème. C'est pas un si mauvais test, essaie :-) (Namasté jp, dzien dobry Mary, merci Ali, j'ai de la veine Hélène) |
   
Cécile
| Envoyé jeudi 02 décembre 2004 - 21h45: | |
le tissu du monde est trop étroit je respire de temps en temps seulement pour que toi tu aies la place de te glisser dans le lieu mort et vivant entre les deux moitiés d'un souffle pour que toi tu coures pour que toi J'aime beaucoup ce passage... A lui seul un grand poème |
   
passante
| Envoyé vendredi 03 décembre 2004 - 18h27: | |
ça fait une éternité que tu ne passais plus nulle part, il est heureux de relire tes émotions en ébullition reste si tu peux veux feu |
   
tamos
| Envoyé dimanche 05 décembre 2004 - 22h16: | |
beauté ici moi aussi j'ai des chambres de bougies et de murmures, mais je ne le dis pas aussi bien c'est drôle cette inquiétude du personnage qui parle |
   
tamos
| Envoyé lundi 06 décembre 2004 - 00h07: | |
je reviens, parce que la deuxième lecture est forte, plus en tout cas je vois que c'est pas aussi simple que ce que j'avais vu et c'est aussi un plaisir de voir ça |
   
k
| Envoyé lundi 06 décembre 2004 - 18h04: | |
oui en effet Stéphane est de cette trempe qu'on dit "autre". une sensibilité extraordinairement mise en mots amitiés karl |