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Pascal Duf
| Envoyé mardi 07 décembre 2004 - 10h26: | |
Le rimailleur ivrogne Accoudé sur le bord de la piste cuivrée Où luit l’éclat grinçant d’une bouteille opale ! Le halo cramoisi d’une pipe enfumée Allume un feu de joie sous un nez carnaval. Branlant, balbutiant, ombre de nulle part Piteux roi de la nuit aux néons démoniaques Le miroir du fond reflète à tout hasard Une image ternie et de grotesques masques. Déclamant, ahuri, des vers hermétiques Se gaussant des lazzi et des yeux équivoques Il affronte, farouche, les feux de la critique Offrant sa poésie pour une tournée de bocks. S’accrochant, matelot, sur les flancs de l’ivresse Litanies de comptoir en flots tumultueux Il conspue l’assistance et ceux de son espèce Une dernière fois en un discours fumeux. Dédaignant, grand seigneur, les bras hospitaliers Dans un fracas de chaises, il s’avance barbare Et tournant vers ses pairs un regard aviné Il déclame en rotant une élégie au bar. Empereur des bistrots, chevalier du picrate Poète-poivrot maudit des auteurs du sérail J’aime cet anarchiste, ennemi de l’eau plate Parce qu’il est mon ami, un auteur de rimailles
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invigene
| Envoyé mardi 07 décembre 2004 - 23h27: | |
comme cela tombe tout juste je voyais à l'instant une scène d'ébriété décrite précédemment par Philippe B. et maintenant celle-ci... la bouteille d'alcool aurait donc ceci de particulier à travers elle on peut s'apercevoir qu'il existe une réalité diffractée si tant est qu'on ne la vide pas avant
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invigene
| Envoyé dimanche 12 décembre 2004 - 19h20: | |
héro des morveux le mendiant nasille un vin vaisselle délirant sautant lèchant l'air saccadé l'enlaçant pleine poche rupin lunaire sa calorie déplore le rab qui roule par terre le parvis d'iniques hommes innove, sa vessie dégonfle tolle âtre du bon hourdis sied où l'arbre sent fort le poreux ventre à l'air médite blafard chieur en despote porte une gnôle biguine sal temps niche la liesse amen douanant le dictat coeur assainé -- en passant merci de votre indulgence |
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