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Leezie
| | Envoyé vendredi 20 juin 2003 - 21h44: | |
Je casse un fragment séparé de nuit mauve et subreptice
où je ne vais même pas regarder ma fenêtre ni mon offrande parure élimée
grise et entière
oui c’est ça entière et pauvre et si tu veux savoir
d’autres se demandaient ce qu’était en chair et en membres la splendeur
d’autres emplis comme une obligation de rage et de ce vase pur de scandale
où se lovent des plantes si douloureuses
je le savais qu’ils me regardaient faire étendue
comme une grève dans l’impuissance généralisée de mon amour après la mer
comme tu me manques !
c’est sûrement cela ce trou affreux
que je compare avec les pauvretés diverses des parures
et donc il ne me reste que l’histoire à dire et je ne sais pas comment je ne sais rien
sinon qu’il rauque et vente
et que s’étend une pression électrique en forme de vague
où je m’appuie
jusqu’à ce que du monde elle ait bouleversé les roches
et déchiré tout ce qui faisait ici la tempête
jusqu’à modeler deux temps violents et courts d’une pluie
et d’un reflux éblouissant et dur
comme elle est loin maintenant
lovée sous l’infranchissable peau dissimulée
comme je crois qu’elle s’endort sur sa douceur
sur ma douceur
de terriblement épuisée d’impuissante parure pauvre et transitoire
et désespérément ne s’appartenant plus jamais plus un atome
plus qu’un passage où l’île n’est dessous la mer que dans les eaux des sources
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