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stél*
| Envoyé dimanche 22 juin 2003 - 03h30: | |
(non non, pas mort) -- Parcours des écluses pour garder le pays vert -- en étendant les bras on peut avoir une idée de la forme que prend la rivière au moment où elle se rend compte que nous naviguons dessus mais qu'on pense un seul instant à soupeser ce qui scintille sur l'eau et tout de suite on est ailleurs très loin du canal moi le sang fluide qui lave les rives la folle patrouille de présence venue embrasser les fleurs le long des villes incendiées des grands ponts se déploient pour les survivants ils ressemblent à des branches sur lesquelles des enfants peuvent courir en écoutant le soleil au casque moi pays de trop d'eau où la pluie qui manque au ciel est celle qui nous tient à la terre des foules de quelques personnes mais où les gens se connaissent tant qu'ils sont tout un peuple s'assemblent le long du canal pour baptiser cette joie navigable d'un nom qui sera vite oublié moi le poisson qui marche sous l'eau et tout son habitacle d'humains qui frappe doucement à la poitrine pour savoir s'il y a quelqu'un dedans le chemin du retour est long pour espérer retomber debout il faut descendre tous les étages de la vie et conduire les écluses de degré en degré avec amour comme on coiffe un être cher en disposant des fleurs à son insu dans ses cheveux pour garder le pays vert 22-06-2003 |
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