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albemaran
| Envoyé samedi 18 décembre 2004 - 17h47: | |
comme la place de la Mad-laine inondé de bon-thé pour Marcel Proust, un txt de Musset semble avoir éveillé en moi un souvenir de la plus haute importance pour la civilisation passée et à venir... ************************************************* Trouvé par hasard un poème qui m'a curieusement rappelé les mots qui étaient gravés sur le mur dans le petit cabanon au fond de mon jardin > Le petit endroit > > Vous qui venez ici > dans une humble posture > > De vos flancs alourdis > décharger le fardeau > > Veuillez quand vous aurez > Soulagé la nature > > Et déposé dans l'urne > un modeste cadeau > > Épancher dans l'amphore > un courant d'onde pure > > Et sur l'autel fumant > placer pour chapiteau > > Le couvercle arrondi > dont l'auguste jointure > > Aux parfums indiscrets > doit servir de tombeau Alfred de MUSSET (1810-1857) **************** Ma première chasse ( conte à dormir assis ) > Un peu de généalogie pour planter le décor et cadrer le sujet : ça fait toujours biblique ( de prisunique ) > La branche maternelle de ma famille était d'origine presqu'entièrement paysanne, même si -mutatis mutandis- elle avait récemment produit un gendarme. La paternelle, elle, était plutôt commerçante, même si elle avait aussi produit un maire dans un petit village.Curieusement, par un mystère de la nature des arbres généalogiques,assez ordinaire semble-t-il, les deux branches, en se réunissant, avait donné deux troncs communs différents,genre chou et rosier.En effet, si la cigogne avait délicatement déposé ma petite soeur dans une rose, moi j'étais né dans les choux...déjà! > Nous habitions alors la France dite profonde - pas encore devenue "d'en-bas"- donc à la campagne, un chef-lieu...de canton cependant, pittoresque et touristique en ce milieu du XXème siècle, au crépuscule du second millénaire de l'ère judéo-vidéo-chrétienne. > Mon père, tout petit employé de bureau - 1m66 environ - avait réussi un concours interne de son admnistration et fut promu à la ville, c'est à dire dans une vraie préfecture grandeur nature.Ce fut un changement assez important proche du bouleversement dans nos habitudes vestimentaires, alimentaires et autres plus terre à terre. > J'allais à l'école primaire comme tout le monde de mon âge.Un copain de classe m'invitait souvent chez lui.Il était branché Tintin, moi, c'était Spirou; ce qui nous permettait des échanges bi-latéraux positifs et constructifs en mutualisant nos ressources B.D.- belle leçon de développement durable pour des échanges Nord-Sud plus équitables,sans détérioration prévisible ni dégâts dits collatéraux -. > Ce camarade habitait une belle maison toute neuve "en pierres de taille". En attendant de "faire construire", mes parents louaient une vieille maison sympa avec jardin. Au fond de ce jardin,la petite cabane en planches vermoulues vouée à l'usage habituel, avec son siège-banc en bois percé d'un large trou rond pour le dépôt non consigné des paquets-cadeaux quotidiens de la nature humaine.Un vieux seau - ou un vieux broc - permettait d'inonder régulièrement et modérément la pyramide molle après chaque élévation de son volume, et avant de refermer soigneusement le vieux couvercle en bois lui aussi, pour enfermer impitoyablement les mouches trop gourmandes. > Par un bel après-midi d'automne où j'étais chez mon copain, en pleine action par imagination et procuration quelque part entre Tintin et son fidèle Milou, je sentis monter du fond de mes entrailles les signes précurseurs d'une accélération du trafic, voire de querelles intestines présageant une éventuelle fluidification relativement brutale, tel un envol libérateur après un péage d'autoroute. Je m'enquis donc illico presto de l'adresse et du trajet le plus direct et rapide pour me rendre au lieu souvent désigné pour plus de commodité par les initiales du célèbre sir Winston Churchill. > Allant ainsi à l'encontre de tous mes réflexes ancestraux, innés ou plus récemment installés, dans cette maison neuve et récente, le lieu se trouvait disposé, conçu et organisé à l'intérieur.Et il était à la hauteur : nickel-chrome, immaculé, quasi-lumineux, état neuf, bref, étincelant, éblouissant; et je fus ébloui, sans perdre de vue ni de sensations mon besoin de plus en plus pressant. > Je m'installai et j'effectuai avec une aisance certaine des opérations bien programmées et largement préméditées. Je déroulai même un papier haut de gamme qui provoquait à l'usage des impressions bien différentes de celles dûes à l'habituel quotidien local ( ou revue syndicale parfois ).J'abordais donc la lutte finale, pour faire table rase d'un passé récent que je venais de produire et l'inviter à se décomposer selon les lois de la nature et les bons offices de ses micro-organismes. > Je recherchai désespérément d'abord des yeux, puis des mains dans tous les recoins, de l'eau, ou du moins un quelconque récipient qui me permettrait d'aller en chercher, pour répandre l'onde pure chère aux poètes d'ici et d'ailleurs sur la soupe brune qui encombrait et maculait le fond de la cuvette jadis immaculée par sa conception même. O rage, o déses-poire, o sécheresse ennemie, pas la moindre trace du précieux liquide purificateur... > Fut-ce une résurgence des tréfonds de ma subconscience encore imprégnée des gestes obscurs du Chaperon Rouge avec sa pseudo-mère-grand, je tirai, geste ultime, la beau-binette, et la chevillette...il n'y en avait point...Mais quel fracas, mes aïeux! un grondement tonitruant qui résonnait dans les lieux et dura une éternité dans mes oreilles ébahies...puis un silence immense s'abattit sur mes épaules accablées et m'enveloppa tel un linceul glaciaire. > J'éteignis la lumière et je sortis enfin, piteux, déconfit, me demandant ce que j'avais bien pu casser, quel mécanisme mystérieux j'avais massacré dans tout ce bidule de vestibule.J'entrai à pas lents,hésitants, dans la grande salle de séjour de la belle maison moderne;le copain n'avait pas bronché, dans la même position où je l'avais quitté - un siècle auparavant- peut-être pas tout à fait à la même page,je ne pourrais le jurer...Pas le moindre reproche, pas même une question de sa part - ni de sa mère dans la cuisine - à propos de ce bruit calamiteux, catastrophantesque. Je retrouvai peu à peu mon calme et ma paix intérieurs légendaires, qui furent à peine troublés par la fin pile-patente de je ne sais plus quelle aventure de Milou et son fidèle Tintin. > En début de soirée, je quittai la superbe bicoque avec édicule incorporé dans une humeur de vainqueur. Un petit pas pour l'humanité,certes, mais un grand bond en avant pour un grand garçon. Encore en culottes courtes, je faisais une entrée remarquée -par moi seul - dans l'ère post-moderne de la civilisation de la chasse d'eau...une valeur alors bien moins répandue que la chasse au gibier d'eau (:-o)) AR_d_N Paroles de LibéLOL En goule M 18-12-04 |
   
LibéLOL
| Envoyé dimanche 19 décembre 2004 - 22h31: | |
coucou Lisa |
   
yh
| Envoyé dimanche 19 décembre 2004 - 23h29: | |
Maman qu'elle appelait ce genre pipi caca popo et ma grand mère qui était du beau monde parlait des petites et grandes horreurs. Moi je n'allais jamais au vouater tellement j'avais peur qu'une main sorte du trou et me tire dedans. Alors je me cachais dans une grange à foins derrière une grande boite en carton ou y'avait écrit en rouge cette phrase merveilleuse : Pic pic, attrape mouche au miel muni de la punaise. et je rêvais, et je rêvais culotte bas en relisant ces mots. Et voili et voilà. Je recommencerai pas et Musset non plus j'espère ? |
   
ag
| Envoyé lundi 20 décembre 2004 - 13h43: | |
à ma connaissance le grand Alfred n'a pas récidivé... même si le thème fait partie de notre vie quotidienne, il ne semble pas "porteur" (:-o))) quant à moi, j'ai dû le "refouler" un peu plus que la moyenne ( nationale et gauloise ) car je me souviens aussi m'être souvent demandé alors que j'étais encore peu réceptif aux grands ébats d'âme des Horaces et des Coriaces quand est-ce que ces héros merveilleux pouvaient bien prendre le temps d'aller pisser (:-o)) je confesse que je n'ai pas encore trouvé de réponse pleinement satisfaisante à cette question hautement métata-physica... mais elle ne m'a jamais empêché de...dormir B+...alain |
   
yv
| Envoyé lundi 20 décembre 2004 - 15h06: | |
Tant qu'on est dans le douteux mais aussi le poétique, cette histoire vraie d'un curé de village frontière de mon coin. Le village était rouge et on lui jouait des sales tours. Il a retrouvé un jour son saint Joseph par terre décapité, mais mal. En biais. Il avait beau le recoller la tête penchée ne tenait jamais. Bricoleur il a eu cette idée. Coller la tête et pour qu'elle tienne, mettre St Joseph en arc boutant face au mur et le front appuyé contre la parois. Le lendemain entrant dans l'église pour voir les résultats (excellents) il tombe sur une bigotte indignée de cette position. Mais enfin mossieur le curé qu'est-ce qu'il fait, notre Saint Joseph contre ce mur? Vous n'avez pas honte ?Et le curé de mauvaise humeur : Il p....madame. Depuis le temps qu'il se retenait ! Je jure que je m'arrête là de mes histoires. Mais Rabelais n'était-il pas un de nos poètes ? Salut et joyeux Noël. Si vous avez un saint Joseph dans votre église pour la messe de minuit, pas de mauvaise pensée, hein ? Ni de fou rire svp. Et si dans la crêche il y a un âne,regardez le bien et pensez à moi. (- |
   
albemaran
| Envoyé lundi 20 décembre 2004 - 18h59: | |
bon...au point où on en est il vaut mieux essayer de...toucher le fond et pousser un grand coup ( si j'ose écrire )pour remonter le niveau de... qui connaît la réponse de Brassens ( à ses débuts ) à une brave bourgeoise de base qui lui damandait si sa moustache ne le gênait pas pour manger... pardon Hélène, pardon Lisa (;-o))) |
   
fourmi imberbe
| Envoyé lundi 20 décembre 2004 - 19h20: | |
dis toi !! suis pas une bourgeoise! et suis une fourmi blonde . t'as déjà vu une fourmi à moustaches ? Par contre mon mari en a . Il dit qu'il est né avec (;-))) Qui est Lisa? Yves tu sais qu'on va donner des médicaments à des vaches je crois que c'est en Argentine? pour les empêcher de faire comme Joseph parce qu'il parait que c'est mauvais pour la couche d'ozone!! on n'arrête pas le " progrès " pauvres bêtes. |
   
El nonne-barbudo
| Envoyé lundi 20 décembre 2004 - 20h25: | |
oeuf corse, c'est pardon ( d'avance )pour la réponse ( de Brassens ) et non pour la moustache de...la femme à barbe! et je découvre au passage encore un manque à ma culture ( un vrai gruyère...côté trous; bien pire que la couche d'Ozone, et pourtant elle en avait une bonne...pas une pampers de prisu(;-o))) je n'ai jamais-jamais goûté à la femme à barbe...ni à la barbe à papa... B+...alain |
   
LibéLOL
| Envoyé mardi 21 décembre 2004 - 07h39: | |
Vive la Vie ! |
   
alain rené de nilperthuis
| Envoyé mardi 21 décembre 2004 - 07h42: | |
La Vie est un voyage vacance est son secret AR_d_N Paroles de LibéLOL En goule M le 21-12-04 |
   
albemaran
| Envoyé mardi 21 décembre 2004 - 07h44: | |
Thélème, c'est pas d'la téloche (;-o)) |
   
Alan Gwensad
| Envoyé mardi 21 décembre 2004 - 07h46: | |
Ras-le-bol de lutter contre... Luthons pour ! |
   
albemaran
| Envoyé mardi 21 décembre 2004 - 07h49: | |
le pire est à venir chronique du bide annoncé Méditations méthodiques sur la pataphysique du trou B+... |
   
yh
| Envoyé mercredi 22 décembre 2004 - 00h21: | |
Fourmi, tu es sûre que cette histoire de couche d'ozone vachère argentine ce n'est pas une offensive de Bovet pour défendre l'élevage français? Toi qui es d'une haute culture as-tu déjà entendu ce cantique de Jean Sébastien Bach dont la traduction libre est : * Mon père était vétérinaire soufflait dans le derrière des ch'vaux avec un petit tube en verre pour qu'ils deviennent plus grands plus gros, les ch'vaux ! Mais un jour un ch'val en colère souffla l'premier dans le tuyau et ça fit éclater mon père en mille et un petits morceaux. (Le reste est incorrect. Je ne veux pas me faire modérer par les censeurs de francopolis...)Dans les jours prochains je reprends mon sérieux comme ce gosse qui promettait à son instituteur d'être plus sage qu'à l'avenir....
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LibéLOL
| Envoyé mercredi 22 décembre 2004 - 09h11: | |
Françaises, français, encore un effort pour être républicain... Nous sommes sur le chemin d'une anthologie du rire...ventral... indispensable et vital dès que le dorsal ne s'est pas ouvert (;-o)) |
   
lisa
| Envoyé mercredi 22 décembre 2004 - 11h33: | |
Françaises Français, soyons plus caustiques,grandiloquents commme le loup du Petit Chaperon rouge, éternels mais vulgairement mortels ! |
   
lisa
| Envoyé mercredi 22 décembre 2004 - 11h36: | |
Tu vois, Libélol, je suis très lunatique. |
   
takin
| Envoyé mercredi 22 décembre 2004 - 12h01: | |
Lune à tics (;-)))) ? |
   
lisa
| Envoyé mercredi 22 décembre 2004 - 13h05: | |
Lune sans tics mais avec lunettes, Takin :-))) |
   
t'as qu'un too
| Envoyé mercredi 22 décembre 2004 - 14h50: | |
incurable ! mes premiers souvenirs de lune tournent autour du...vermifuge (;-o))) |
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