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PhiliPPe
| Envoyé lundi 20 décembre 2004 - 22h36: | |
Un lundi au parc. Lundi ; Saint-Germain-en-Laye, le parc, je me promène. J’aime me promener dans ses grandes allées bordées de hauts arbres verts. C’est reposant et j’y vais souvent. Le parc se situe face au château ; il est très vaste. Ce que je trouve le plus intéressant à observer est le contraste du rythme de marche des promeneurs du parc, et celui de la ville ; c’est saisissant. En effet le parc jouxte la ville et la grille est la frontière. Nous avons deux rythmes ; un rapide du côté de la ville, un tranquille, du côté du parc, comme si deux rythmes s’imposent. Les intermédiaires n’existent pas et le point en commun est les yeux baissés des gens Deux heures passent… six heures sonnent. Je me retrouve loin de la sortie quand j’entends vaguement un coup de sifflet. Je comprends, alors, que le signal indique la fermeture du parc. Je regagne la sortie rapidement mais c’est trop tard, les grilles sont fermées ; je suis prisonnier dans la beauté symétrique à la française. Je trouve la situation coquasse, car, pour moi, c’est les gens de la ville qui sont prisonniers ; ceux-là même qui sont de l’autre coté de la frontière. Un couple égaré dans le parc me rejoint et m’indique un endroit où nous pouvons passer en escaladant, un mur. C'est dommage de partir, je serais bien resté d’autant plus qu’un grand feu de bois, à une centaine de mètres, crachait des flammes, et, que la nuit s’annonçait douce, comme la senteur du vent. 1988-1999 Philippe |
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