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yv
| | Envoyé lundi 27 décembre 2004 - 14h25: | |
Comme ces cornes de brume qui annoncent l’écueil, les trompes de cuivre rouge de Hemis beuglent dans la pénombre du temple. Rythme obsédant. De grands silences brisent la léthargie. Résonnent à contre-temps les gongs solennels puis des sons de cristal tombent d’on ne sait où. Enfin, un torrent de voix gronde au fond des gorges. L'unisson l'enfle démesurément. Tous psalmodient en raclant les graves. Parfois, profond comme un assaut de mer, le chœur semble se retirer dans un passé lointain pour mieux déferler sur nos temps.
Un rire part soudain d'on ne sait où, suivi d’un fou rire général. Tout revient vite dans l’ordre, trompes gongs et concert de voix. Je demande à celui qui semble diriger ce cérémonial de me faciliter le sens de ce hoquet joyeux vers le divin. Il me répond que dans ce temple on ne trouverait pas le moindre dieu. Tout ce que j’ai suivi est pur conditionnement volontaire et conscient pour se libérer de soi-même, de ses illusions et mensonges. Mais ce rire ? Il est là pour se libérer du conditionnement.
Une fois remis à moi-même, je repars. Déconditionné ? Sans doute pas. Mais dehors les sables jusqu’à l’horizon n'ont plus le même sens.
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Cécile
| | Envoyé lundi 27 décembre 2004 - 18h47: | |
Ce texte est plein d'images qui me plaisent bien ! (cornes de brume par exemple !) J'aime beaucoup monsieur Yves |
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