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Alcaline
| Envoyé mercredi 05 janvier 2005 - 21h44: | |
Rappelle-toi nos frasques dépliées sur la voile La parole éméchée Et nos rires salins Je remontais pour toi l’osier lourd des nasses Un fil incandescent, amarré à nos mains Tu filtrais mes langages Et moi… je n'étais rien Je n'étais rien sans toi... D’indociles raisons Je n'étais que le vent, la sueur, et l'ivresse... Un voleur de tendresse, embarquée à la nuit Au dernier rayon vague au soleil en détresse Le tissé de tes doigts, dans un rêve en sursit Rappelle-toi, ma Parque Je me souviens, rebelle De nocturnes pensées Le regard dissipé D’alcalines lueurs Rappelle-toi, l’embrun L’orbe d’eau cristalline Nos allées d’émeraudes Un sourire en plein coeur Rappelle-toi ! Je n'étais que le vent, la sueur, et l'ivresse... Un voleur de tendresse, embarquée à la nuit Au dernier rayon vague au soleil en détresse Le tissé de tes doigts, dans un rêve en sursit Rappelle-toi, l’orage ! Nos voilures marines Tant de flaques en nos ciels Me reviennent encore… Tes chemins dilués D’invisible navire A la source de toi Et l'eau grise du port Rappelle-moi le temps ! L'aube brune d'un temple Son odeur pyracanthe Un vitrail éclairé A la fleur de toi Tu filtrais mes langages Et moi… je n'étais rien Je n'étais rien sans toi... D’indociles raisons Ce n'était que le temps, d'onirique frontière A la nuit qui emporte où des rêves s'en vont Au dernier rayon vague une vague première D'opalines douceurs à la tendre moisson
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