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jml
| Envoyé samedi 22 janvier 2005 - 16h54: | |
Il suffit de si peu Le vin des ruisseaux gèle. Le vent mord en dormant. J’attends que le printemps Revienne mettre la nappe. En 1629 j’écoutais la radio Dans une langue inconnue. Je n’existais qu’en rêve Dans la tête d’un caillou, La voix mêlée de quartz Et de varechs bleus. Laissez-moi faire du bruit Dans vos maisons de verre. Ma voix brûle et grimace Sans souci des miroirs. Il suffit de si peu, Le rire d’un oiseau Quand il rend le salut, La caresse du vent Sur un épouvantail, Un simple pas de feu Dans la nuit des vocables Une mine à coeur ouvert où fleurissent les pierres. Il suffit d’une couleur Qui ouvre sa fenêtre Pour qu’un gardien de musée Pénètre dans la toile En oubliant ses clefs. Un petit brin de laine Garde un mouton vivant Quand il réchauffe l’homme. Une simple étincelle Dessine le soleil Dans la gueule des ombres. Un mégot dans la nuit Donne chair aux fantômes. Une photo jaunie Fait danser des images Sur un fil de mémoire. Pour regarder le monde Il faut mettre le cœur À hauteur d’émotion. 22 janvier 2005
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olivier6
| Envoyé dimanche 23 janvier 2005 - 15h28: | |
Tu as cette façon de toucher l'incroyable, l’encre satellisée autour de ta mémoire, calquée sur l’invisible du silence, d’allégories rivées, au bout des sentiments. Tu fuis tous ces démons, qui frisent l’imparfait, à chevelure longue, que personne n’entend. Tu uses de symboles, pilés, paraphrasés, roulés de sens qui s’affalent, d’impossibles répliques. Au fané d’une fleur, le cri de tes pensées, n’est que le chant de l’eau, le bien fondé à tes délires, une envolée lyrique où tanguent tous les mots. Moi je vie dans un monde où les arbres sont lisses, où les bras sont trop courts, où voguent des bateaux qui se voudraient navires, humides de tendresse où personne ne meure. « Qu’on me frôle les doigts et c’est moi qui me frôle » J’ai dû perdre mon temps
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