Auteur |
Message |
   
jml
| Envoyé mardi 25 janvier 2005 - 03h19: | |
Mon loup me fait la gueule Je me suis réveillé ce matin Avec ton absence, À peine trois lignes d’un poème, Un rêve inachevé, Les cheveux de la nuit Étouffant l’oreiller. Les meubles dorment encore. Les fenêtres ont les yeux Tout bouffis de sommeil. Le café broie du noir Sans réveiller les tasses. Les chaises ronflent debout, La terre dans la boue, La table sur le dos Et le ciel dehors Avec les pieds ballants Sur le bord des toitures. Je me suis réveillé Enlacé par le vide. Un écureuil court De branche en branche. Il cherche lui aussi Son amande à goûter. Mon loup me fait la gueule. « Où es partie ta blonde ? » Me dit-il en mordant Le même os que moi. 21 janvier 2005
|
   
albemaran
| Envoyé mardi 25 janvier 2005 - 05h37: | |
Chienne de vie je t'aime... ça doit être l'os qui m'inspire (;-o)) lecture bien agréable au demeurant B+...alain |
   
aar
| Envoyé mardi 25 janvier 2005 - 13h39: | |
Je trouve ce poème de Jml très réussi. Il est bref. Chaque image est une copeau taillé dans le vif. A l'opinel. Lame mousse. Dans cette vie remplie de petits matins vides. Et crus. Tu as réussi à le sortir du lit ton poème, lui faire descendre l'escalier, le bruit du vieilles planches qui craquent sous le poids des pieds. Tu as réussi à le hausser au niveau de la vie. Le sortir de la panoplie de ta poèsie.Tu lui a enlevé ses plumes d'indiens. Ses tatouages. Ses yeux de hiboux. (caillou, chou, genou .....) Les images ne se retournent plus pour regarder la trace qu'elles laissent derrière elles. Elle gardent leur odeur originelle: gris. Le dernier paragraphe à mon avis est complètement inutile. Tu peux l'enlever. Tu n'as pas besoin d'expliquer au lecteur. Il a déjà compris. Utiliser le loup (et tout l'attirail mythique et allégorique qu'on glue à cette pauvre bête) est facile et inutile. Laisse les loups aux poètes moyens stp. Par contre l'écureuil à la fenêtre est bien plus vrai. Mais si tu avais bien suivi ce petit écureuil avant d'écrire le poème, tu aurais remarqué qu'il cherche son amande qu'il a caché sous la neige. Mais il ne se rappelle plus où, le pauvre. Et alors tu serais aller chercher cette amande, tu aurais fouillé la neige avec lui, le jardin, le monde entier. A mains nues. Sans déranger les hérissons bien sûr pelotonnés sous leur tas de feuilles d'or. Dans les ornières du chemin de fer. Tandis que les rails emportent leurs âmes vers la Patagonie. Au fait jml, as-tu rempli la mangeoire pour les oiseaux ? et une petite boule de graisse avec ? Tu sais, les mésanges aiment les poètes.
|
   
Rob
| Envoyé mardi 25 janvier 2005 - 14h17: | |
En tous cas, moi, j'en ai foutu partout de ces boules de graisse et j'émiette des tartines dans tous les coins, c'est bourré de merles et de rouge-gorges. Hier, il a neigé sur Nice, le jardin était tout blanc avec juste les empreintes en trident des deux canards, c'était beau. |
   
Rob
| Envoyé mardi 25 janvier 2005 - 14h25: | |
 |
   
Rob
| Envoyé mardi 25 janvier 2005 - 14h39: | |
Et les orangers sous la neige...
 |
   
lafourmi
| Envoyé mardi 25 janvier 2005 - 15h25: | |
photos rares alors , et très belles. avec ces traces nettes des pattes |
   
jml
| Envoyé mardi 25 janvier 2005 - 16h09: | |
Aar j'ai vraiment un loup comme compagnon. Je l'ai recueilli bébé et il est maintenant très vieux. C'est un animal extraordinaire, peut-être un peu trop intelligent même. |
   
yh
| Envoyé mardi 25 janvier 2005 - 23h21: | |
Pour l'analyse du poème, d'accord avec Aar, sauf sa suggestion d'enlever le dernier paragraphe du loup, qui ajoute un côté inattendu et sauvage. La fin avec écureil me semblerait un peu mièvre, un peu retombée, ne donnant pas à rêver au lecteur... |
   
Jordy
| Envoyé mardi 25 janvier 2005 - 23h40: | |
Rob, Zaz m'a écrit que personne a voulu laisser entrer les canards,sous prétexte qu'on dit "un froid de canard"! C'est une honte! |
   
aar
| Envoyé mercredi 26 janvier 2005 - 08h54: | |
JM, tu as un loup ? un vrai ? Alors tu as une âme. Une âme avec qui danser de temps en temps. Et je comprend mieux la chute du poème. Yves, tu méprise les écureuils ? Pas assez poétiques à ton goût ? Ne font pas assez rêver ? Pauvre petites bêtes vous êtes trop ordinaires pour nous avec votre pelage gris d'hiver et votre faim de loup et vos moustaches d'ivoirine fouillant la mémoire de la neige vous ne faites pas rêver les poètes vous ne faites pas fondre le givre de ma fenêtre... vous aurez beau me regarder droit dans les yeux vous aurez beau vous battre la poitrine contre le carreau je ne vous donnerai pas un poème pas même une miette plus tard seulement quand Nice fondra que le printemps rallumera votre queue de comète roussie d'étoiles
|
   
so-so
| Envoyé mercredi 26 janvier 2005 - 11h50: | |
"JM, tu as un loup ? un vrai ? Alors tu as une âme." allons, allons aar, un loup apprivoisé n'est plus un loup... si l'animal est vivant, la bête est morte. jml, cette situation colle pile poil avec ce que je disais de tes textes... |
   
Rob
| Envoyé mercredi 26 janvier 2005 - 12h51: | |
"si l'animal est vivant, la bête est morte." C'est joli, ça. C'est "artistique". Sans ironie. je les trouve intéressants les textes de jml, ils sont dans le style que j'aime. |
   
so-so
| Envoyé vendredi 28 janvier 2005 - 14h24: | |
"ils sont dans le style que j'aime" voilà pourquoi ta lecture des textes est pauvre. tu aimes UN style (Jordy te ressemble mais il a sans doute pour lui le mérite de dire - voire de clamer son étanchéité...). que des oeillères reposent tes yeux usés, soit, mais ça n'empêche pas l'espace d'exister et d'être le terrain de mille évènements qui t'échappent complètement (et qui, sans que tu le saches, sont assurément la cause de tes-aigreurs-à-toi).
|
   
Leezie
| Envoyé samedi 29 janvier 2005 - 22h06: | |
Rob, il avait reneigé dans la nuit, et regarde ce que j'ai trouvé en montant la colline, sur mon lieu de travail :
 |
   
noel
| Envoyé mercredi 02 février 2005 - 19h04: | |
houlà , l'IUFM de cet angle cela fait plus vacances ;)) je vois que vous etes tous tjs aussi excellents ;)) |
   
yv
| Envoyé mercredi 02 février 2005 - 23h26: | |
Quoi, quoi quoi aar ! Moi, pas aimer les écureils ?Dès que je me lève le matin, j'ouvre les volets et ils viennent attendre sur le rebord de la fenêtre. Je fais griller du pain, je le brise et je le pose. Dès que j'ouvre la fenêtre ils filent mais dès que je la referme quand ils sentent entre eux et moi une vitre nous prenons ensemble notre petit déjeuner en nous surveillant du coin de l'oeil, . Quoi quoi quoi, moi pas aimer les écureils ? |
   
ali
| Envoyé jeudi 03 février 2005 - 00h24: | |
Cou de cygne tout le monde s'interroge écureil de queue! |
   
Jordy
| Envoyé jeudi 03 février 2005 - 11h23: | |
So-so,tu as raison,je n'aime qu'un genre de poésie,la poésie lyrique.A une époque, sur le Bleu,parlant de Steph, entre autre,on avait classifié entre "poésie sèche" et "poésie humide". Disons que je n'aime que l'humide...et Rob aussi. Donc, c'est vrai,à la limite on peut dire que je n'aime pas la poésie, puisque je n'apprécie qu'un seul genre, de même que je n'aime pas la chanson, puisque je n'aime que la chanson "à texte".Et à texte "humide", bien sûr. |
   
Hélène
| Envoyé jeudi 03 février 2005 - 11h43: | |
Nous avons tous nos préférences nos poètes ou chanteurs de prédilection . Sur ce forum tous les genres sont acceptés pour faire plaisir au plus grand nombre et n'oubliez pas que vous pouvez copier pour nous les faire découvrir, des textes de vos auteurs préférés , poèmes , paroles de chanson, dans les rubriques poésie du monde ou chansons et musique |
   
Marion Lubreac
| Envoyé lundi 18 avril 2005 - 12h54: | |
Merci d'avoir envoyé ce texte: moi je suis une louve, pas toujours bien lunée! Enchantée LA LOUVE J’ai tout tué Tout déchiré Déchiqueté Son cœur Son âme Son bonheur Je l’ai écorché vif Mastiqué Arraché C’est alors que mon âme gelée S’est mise à gémir Mon cœur s’est gonflé De larmes Mon chagrin a roulé Mon esprit a hurlé Je suis la tendre louve Prise au piège d’un destin Morbide Trop lourd Il ne me reste rien. Marion LUBREAC |
   
Marion Lubreac
| Envoyé lundi 18 avril 2005 - 13h09: | |
Merci d'avoir envoyé ce texte: moi je suis une louve, pas toujours bien lunée! Enchantée LA LOUVE J’ai tout tué Tout déchiré Déchiqueté Son cœur Son âme Son bonheur Je l’ai écorché vif Mastiqué Arraché C’est alors que mon âme gelée S’est mise à gémir Mon cœur s’est gonflé De larmes Mon chagrin a roulé Mon esprit a hurlé Je suis la tendre louve Prise au piège d’un destin Morbide Trop lourd Il ne me reste rien. Marion LUBREAC |