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de Thierry
| Envoyé jeudi 27 janvier 2005 - 11h42: | |
Nous habitions au second étage d'une soucoupe TEFAL. Nos voisins ne venaient jamais nous voir. Ils étaient eux-mêmes enfermés dans des valises. Nous n'avions de contact qu'avec un téléphone portable qui sonnait dans le vide. Ce vide était notre chaleur corporelle. Je n'avais pas de chaussettes. Elle portait une éponge, un enfant et la lune enroulée. Nos corps poussaient dans l'herbe et les piments. Des choses autour de nous parlaient, asticotaient leurs lèvres avec des baves intenses. Je franchissais des bouches et des sourcils, tandis qu'elle relevait le couvercle de notre intimité et me demandait de venir l'y rejoindre. Aussitôt. Nous faisions l'amour en contresens, la sueur déclenchait des alarmes, nous jouissions à mesure de nos rétrécissements. Je lui parlais d'amour. Elle entendait des loups. On nous parlait de mort. Ce mot n'avait donc aucun sens. Mais nous y répondions par des phrases toutes faites qui résonnaient comme un écho lancinant. Et des draps sales, des flux de sang ou l'on saucait des mots. Celui-ci allait bien, l'autre faisait trop peu. Nous entendions nos voix, émerveillés de notre propre beauté et nous y ajoutions des notes de musique, des rythmiques cardiaques, des cadences croquées. Si complaisants dans notre petitesse que nous recommencions de vivre. ******************************************** NOTE DE FOURMI faites comme moi puisez dans les archives tout en bas descendez l'ascenseur. et ce soir marc viendra archiver davantage pour rassourcir l'échelle
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karl
| Envoyé vendredi 28 janvier 2005 - 17h41: | |
C'est de Dadathithi???
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Hélène
| Envoyé vendredi 28 janvier 2005 - 17h43: | |
je ne sais pas étant donné le sujet c'est possible il vient rarement et n'a pas mis son adresse mail amitiés |
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