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Leezie
| Envoyé jeudi 27 janvier 2005 - 23h29: | |
tu es un jour venue à la tranchée si lumineuse et mauve de la lune un de ces jours il faisait si glacé mon dieu que la terre était devenue dense écartelée puis noire sous le gel tu es seulement venue avec tes phrases et toute une anse démarquée sous la peau sombre on attendait le second jour d’hiver merci beaucoup mon coeur merci vraiment il y avait vaguement un train dessous la neige puis un voyage que je ne pourrais pas comprendre parce que de l’autre bord ainsi que toute éternité rien n’était dit pour me connaître et bien sûr comme toutes les fois j’ai ri mon ange mon cœur et mes entrailles ai je parlé je n’ai pas besoin de tout mais pour tes mots je les conserve avec mon âme oui c’est cela exactement de la joie comme ce qui à chaque fois chaque bruit chuchoté sur le rail à chaque translucide émerveillée dans le lointain de tout son bleu ce qui fait égoutter mes larmes pour de rien ce qui mélange avec étonnement des gardes rouges des cimes un ciel dont je ne peux me détacher ni mon immense immense amour qui se repose entre les pierres
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Hélène
| Envoyé vendredi 28 janvier 2005 - 08h23: | |
j'aimerai toujours ta poésie Leezie et celle ci me touche profondément et cette fois ce n'est pas seulement pour les images ou les sensations d'un tableau si j'étais JG je dirais " j'ai tout compris " (; ce qui pour moi veut dire j'ai tout ressenti
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Leezie
| Envoyé vendredi 28 janvier 2005 - 09h21: | |
bonjour Hélène,merci de ta lecture je ne sais pas ce que tu veux dire par "j'ai tout ressenti", mais je suis bien contente si tu as pu effectivement ressentir une petite partie du bonheur/consolation/joie qui est à la base du texte |
   
Rob
| Envoyé vendredi 28 janvier 2005 - 09h29: | |
A mon avis, et ce n'est pas par copinage, un très beau texte, très émouvant. La construction est originale et un peu chaotique pour donner du rythme. Elle fouille Isabelle et le découpage accroche du début jusqu' à la fin. "et bien sûr comme toutes les fois j’ai ri" "ce qui fait égoutter mes larmes pour de rien" C'est charnel, c'est de la vie.
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hélène
| Envoyé vendredi 28 janvier 2005 - 09h36: | |
une présence, une immense et nourrissante présence Merci |
   
jml
| Envoyé vendredi 28 janvier 2005 - 15h16: | |
"c'est charnel,c'est de la vie" je trouve cette expression de rob très juste. il y a dans ce texte ce qui rend difficile les commentaires sur la poésie, l'indéfinissable. |