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so-so
| Envoyé vendredi 11 février 2005 - 21h24: | |
il faut disparaître dans les chemins de pierre, peu à peu se laisser happer par leur respiration, contraindre la roche à se faire chair à son tour et s’effacer sur la courbe que trace l’avancée, se faire un corps d’errance dans le roulis figé d’un lit sec, se faire flot de rivière égarée, dévoyée, se faire lente effluve entre les rives abandonnées, éternel enfant de calcaire, tache d’encre sur la mousse et filet de lumière sur l’herbe rare, se faire le souvenir nu et froid d’une passante trop claire, la venteuse mémoire d’une coulée trop noire, la pente désolée où se répand l’absence, éboulis de pensées vers d’ocres plages enfumées, empreintes de suie, caresses épaisses des flammes, longue ligne de nuit sur l’aube fade et naissante, ventre brun des flaques asséchées, glissement, sans un bruit, des masques de la terre, plaques d’or effaçant les rides d’un visage enfoui, effigie vide où, dans l’élan du temps, roulent l’oubli, des billes d’écume et des éclats transparents,
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jml
| Envoyé vendredi 11 février 2005 - 22h07: | |
ça coule de source. j'ai peine à croire que ce soit le même so-so. peut-être souffre-t-il d'un dédoublement de personnalité. so-hyde so-jekill. |
   
Cécile
| Envoyé vendredi 11 février 2005 - 22h29: | |
C'est vrai que c'est un so-so qu'on ne reconnaît pas... Peut être déjà car le texte est plus long que d'habitude. "il faut disparaitre dans les chemins de pierre" : c'est une belle trouvaille ça So-so. et puis tout le reste comme le dit Jml coule de source. Je dirais même que c'est un très bon texte. |
   
aliloula
| Envoyé vendredi 11 février 2005 - 23h03: | |
le cri gris des mots c'est chez So-so!! quand j'aime voir la langue exploser en fumée.. je relis So-so.. |
   
Hélène
| Envoyé vendredi 11 février 2005 - 23h25: | |
c'est magnifique ce poème so-so . je savais que tu pourrais nous écrire ça pourquoi je l'ignore juste au bout des doigts. "éternel enfant de calcaire, tache d’encre sur la mousse et filet de lumière sur l’herbe rare, " blancheur mate juste l'encre et la lueur pour la souligner et aller vers le sombre pour revenir à l'aube "empreintes de suie, caresses épaisses des flammes, longue ligne de nuit sur l’aube fade et naissante, " un véritable chemin , un chemin qu'on parcourt tous chacun à son rythme souvent sans en avoir conscience voilà. ce que j'ai reçu et aimé. tu reviendras j'espère , et souvent
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Jordy
| Envoyé lundi 14 février 2005 - 17h49: | |
excellent texte, So-so.Tu te rapproches de ce que j'aime! :-)) juste,une image que je trouve non pertinente: "peu à peu se laisser happer par leur respiration" la respiration des chemins,pour moi, ça ne fonctionne pas.
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