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k
| Envoyé mercredi 23 février 2005 - 19h04: | |
D’UNE RIVE… A L’AUTRE A : R. M. MOTTIER Ma cadence est des fois frénétiques Les avirons s’emballent, frôlent l’onde Ma barque glisse sur la page vierge de l’eau Même les vagues facilitent mon avancée De l’autre rive me parviennent mille échos Des fois le rivage me semble verdoyant La nature feutrée en fête, les oiseaux chantent Des fois le même rivage paraît en deuil La nature est morte, les oiseaux en pleurs Je vis toujours en oscillation avec les saisons La joie m’emporte dans les bras de la brise La tristesse me renvoie dans ce nul part Vers les coins isolés, les gîtes abandonnés Que dira ma rive ensoleillée à l’autre rive Que diront mes oiseaux en cage aux autre libres Que diront mes hommes qui ne font que rêver Que diront mes mots qui sont toujours muselés Je ne fais que sillonner les océans aux eaux glacées Chevaucher mes pensées à travers monts et forêts Dire, écrire mes psaumes sur des feuilles fanées Des fois je souris ou je ris à un certain reflet Une image rescapée que je ne cesse de convoiter De la crainte d’étouffer son ultime agonie D’enterrer dans les bas – fonds mon testament … Je décide d’envoyer les quelques signes épars A travers les ondes ouvertes, mais très rapprochées Tu vois, mon regard est attiré par le lointain Transperce la dure falaise de la sombre réalité J’abolis les frontières de ma névralgique oisiveté Je fertilise la terre de mes semences renouvelées Je monte, monte, franchis d’autres horizons Et de ma rive, j’accoste lentement sur l’autre… rive © Kacem Loubay 13 Juin 2001 Khénifra / Maroc Loubay_k@yahoo.fr Le poète de l’autre rive |
   
ali
| Envoyé mercredi 23 février 2005 - 19h39: | |
Superbe Kacem!!!Un régal!! Mercii! |
   
isa
| Envoyé mercredi 23 février 2005 - 21h59: | |
Je partage ton enthousiasme, Ali. C'est dense et beau. "Que diront mes oiseaux en cage aux autres libres" ? Et qque disent les oiseaux libres à ceux en cage ? |
   
kacem_loubay
| Envoyé samedi 26 février 2005 - 19h06: | |
ENTRE DEUX PÔLES ... ... Du passé je fais table rase Je quitte les murs cramoisis d'un asile Pour d'autres plus neufs J'oublie le silence de l'ombre des lieux Pour m'inonder de la lumière des rumeurs Je lis la joie passagère sur les visages Et mon coeur des fois se réjouit Dès le lever du jour au crépuscule Et du soir à la venue de l'aurore Le sang circule dans toutes les veines Le quartier vit chaque moment qui passe Dans les odeurs des épices d'orient Et l'exhibition ondulantes des passantes ... J'oublie les silences de mon ancienne demeure Pour accoster le bouillonnement de la ruche Et je deviens un bruit mouvant Dans la mouvance gestuelle de la foule Ma plume s'oublie sur la table Elle s'oublie dans l'indifférence de son étui... Elle revit de la solitude de l'hibernation La cité remue, perd souvent le sommeil La cité rêve au fond de la nuit Et les bruits touffus emboîtent les artères Les saisons succèdent aux rameaux des saisons Les murs de ma demeure Effacent les traits des passages C'est midi dans minuit Ou minuit dans midi La cité continue à vibrer sous les bruits Dans la canicule de l'été Ma plume étouffe ses pleurs Elle gît dans son étui ... Je fuis de nouveau cette demeure Et je retourne revivre dans le passé J'oublie le quartier, la rumeur de la cité Et retrouve les vétustes murs Où de nouveau les souvenirs... affluent Kacem loubay Khénifra : Jeudi 15 Avril 2004 Maroc Loubay_k@yahoo.fr Le poète de l'autre rive
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mohand
| Envoyé lundi 28 février 2005 - 15h03: | |
untrés beau poème. Merci kacem |
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