   
stél*
| Envoyé mardi 15 juillet 2003 - 14h18: | |
-- Voix voulue par le vent -- (je te rejoins toujours) les pochoirs sur les murs du centre-ville messages rouges et bruns silhouettes choisies pour leur capacité à conduire les sons sans intervention d'aucun homme vivant je te rejoins toujours un cercle de pneus en flammes quelqu'un vit au milieu depuis ce jour là une musique joue toute seule composée peut-être au tout dernier instant seul moment où elle pouvait être audible voix voulue par le vent qui soulevait ce jour-là les affiches tombées à terre papiers collés autour des corps peut-être ont-ils été protégés par les oiseaux porteurs d'avertissements aujourd'hui installez des écluses entre chaque pièce de votre maison qu'il faille beaucoup de temps pour passer de l'une à l'autre embrassez-vous longuement et regardez la lumière venir puis devenir trop forte ce n'est pas de la lumière je ris dans un café où on ne sert aucun verre entouré d'un cercle de chiens qui tournent depuis ce jour ils n'aboient plus ils chantent voix voulues par le vent ils appellent leurs familles attablées avec moi nous trinquons et chacun peut alors deviner le contour des autres comme avant je te rejoins toujours les corps peints passent sous des arches invisibles portes mystérieuses tracées dans l'air par l'impact passent avec lenteur sous les affiches qui volent se laissent lêcher par les chiens heureux de retrouver des gens et de cesser de tourner tout autour de la ville dans la rue noircie quelques feux brûlent encore je te rejoins toujours j'entends la valse des fleurs de Tchaikovsky voix voulue par le vent un bouquet dans mes bras je descend vers le fleuve il y a ce pochoir qui te ressemble un peu bien avant ce jour j'avais le même à l'intérieur de mes paupières 15-07-2003 |