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PascalDuf
| Envoyé dimanche 06 mars 2005 - 21h28: | |
Laminoirs et Hauts – fourneaux. Nostalgie. Flânons en remontant le temps Que la mémoire souvent rumine Les compagnons des temps d’usine Qui se pressaient, café « passe-t’en ». Un foulard gris sur le museau Avec la fringale aux boyaux. Rêveurs, sensibles aux boniments, Chez les vendeurs de pacotille. Où le bonheur est à bas prix Penser enfin aux bons moments… L’équipe du matin. Tout est déjà plus transparent Que les relents des matins sombres. Où l’on voit défiler les ombres Qui s’écartent, rideaux déchirants. Ami, qui chantent en de si tristes rues ? Des vies cassées, courbées et nues. Qui cherchent au bout de leurs pas lourds L’éclat d’or pur d’un nouveau jour. Les voix se mêlent en un écho Soufflant en chœur un air idiot. L’Usine. Les laminoirs écrasent les cœurs De ce peuple aux bras tatoués. Et chaque gars rêvent à la fleur Qu’il trouvera sous les déblais. On refuse ici les promesses Autant qu’une pitié de nanti L’usine est prise sans faiblesse Et ne tolère aucun répit A ceux qu’elle transforme en poussière. La réunion. On y sent chanter l’espoir… Les mains encore à peine tendues Vers un futur de grand soir Où s’orneront les avenues Mais sur les tables des bistrots Elles frémissent toutes, lourdes, impatientes… Tant de travail, et plus, et trop… En terminer ! fureur rampante. Les mains se ferment en poings marteaux. La grève. Le Haut-fourneau est silencieux. Avec ses scories sur nos jours La rouille fait rougir nos yeux Le ciel est vide et le vent lourd. Les gens avisés, bardés de certitude Dont la faconde abat tous les maux. Offrent leurs lots de solitude Le marché se moque des mots. Devant nous, les heures glacées, l’incertitude. Le refuge. Comme une jonquille à peine éclose D’un printemps laissé en jachère Sur mon ventre, douce, tu te poses Et fait vaciller ma misère. Ayant, pour un temps, un nid à ma taille. Le panier de tes bras protège du dehors. Me libère la tête et me lave le corps. Bien loin d’un univers de fonte et de ferraille. Misérable, je suis, mais vois… Je rêve encore.
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Lilas
| Envoyé jeudi 10 mars 2005 - 21h18: | |
C'est une évocation pleine de coeur ... |
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