| Auteur | Message | ||
     MarionLubreac |
SUR LE CHEMIN DES ETOILES Tu viens à moi la nuit, indomptable, le regard impétueux. Tu pénètres en mon âme, la crinière semée d’étoiles, un sourire épanoui d’éclats de rêve. Venu me chercher : moi, moi, seulement, sans bruit. Je t’attends, sans impatience Je t’attends, depuis l’éclosion de ma vie. Nous tourbillonnons, les doigts et les cheveux soudés dans la lumière, hors du temps. Je vole autour de toi, être d’étincelles et de feu, nimbée de ta lumière Je me frotte, les yeux clos, à l’offrande de tes paumes ouvertes Et tu sèmes sur mes tempes déployées des ramures de caresses … Ensemble nous volons dans le noir et cueillons des bouquets d’étoiles : nous buvons l’univers au travers des pailles de nos cheveux, les yeux dilués dans le parfum de nos âmes noyées. Nous savourons l’Infini de l’Absurde, abreuvés de notre liberté. Nos pupilles de papillons se dilatent avec avidité. Je croque l’ivresse de ta chair de fruit quand tu m’offres ta bouche. Tu me transportes au seuil de la raison. Et je m’endors, repue, au lit des feuilles entassées. Marion LUBREAC | ||
| alilous |
J'ai toujours adoré les poèmes d'amour de cette magique poète francophone Marion!!mais j'ai peur que ça ne serait qu'un homme!!!la femme nordique soit elle ou africaine pourrait elle s'exprimer de tel style!!car le style sont les mots avant toute sonorité!!! bises tièdes | ||
| aar miratif |
Je l’avoue, je suis transporté par ce poème. Je ne m’en sépare plus. J’ai dormi avec lui cette nuit. Quelle saveur, quelle délicatesse. Parler de ces choses-là avec tellement de subtilité. Et quel courage. Comment un simple et vulgaire fuck peut devenir un abstraction cosmique ! Les français traduisent le mot Acte, en une expression prosaïque, presque ouvrière. Ils disent « faire l’amour » comme on fait le marché, ou la queue à la caisse d’Auchan… Heureusement que les poètes sont là, les doigts encore tachés d’encre fraîche, pour lui rendre sa valeur sublime… « Tu pénètres en mon âme » je trouve cette expression forte, originale, presque audacieuse, toute au moins inhabituelle… mais si belle « la crinière semée d’étoiles » là, je m’en vais. C’est moi. Cette crinière, ce cheval, ces étoiles qui illuminent mes traces …. c’est moi, Perceval, c’est moi Kubilai Khan, c’est moi « l’être d’étincelles et de feu » dans les steppes de l’Asie Centrale… « nous buvons l’univers au travers des pailles de nos cheveux » cette image m’évoque Reverdy buvant le « miel de ta chevelure » « Nous savourons l’Infini de l’Absurde » J’oserai vous demander, Marion, que voulez-vous dire par là ? utilisez vous le mot Absurde dans le sens existentialiste Shopenhauerien (où l’absurde est la première vérité, la notion essentielle) ou dans le sens mathématique Euclidien (démonstration par l’absurde) ? « Nos pupilles de papillons se dilatent avec avidité » Par contre, je trouve cette métaphore moins bonne que le reste, mais peu est-ce une pointe d’humour. En résumé, chère Marion, (et bienvenue sur notre forum) je suis emballé. Merci pour votre tendresse. Pour votre délicatesse. Nous attendons tous ici d’autres écrits, d’autres poèmes divins comme celui-ci. Un poème par exemple où, à la fin, vous avaleriez la semence divine dans le vase de Graal par exemple. amitiés | ||
| AR_d_N |
un txt très lumineux comme écrit d'une éblouissante lumière noire... | ||
| MarionLubreac |
réponse:"utilisez vous le mot Absurde dans le sens existentialiste Shopenhauerien (où l’absurde est la première vérité, la notion essentielle"... evidemment oui, c'est ainsi que je l'entends! Merci de toute mon âme de poétesse( nonon, je ne suis pas un homme alilous: vous me faites rire!)J'aurais pu savourer l'Absurde de L'INFINI/ ça a un goût délicieux! poetiqueslurpibise Marion |