Ma mère me disait Log Out | Thèmes | Recherche
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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 11.01.2005 au 31.03.2005 » Ma mère me disait « précédent Suivant »

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Oulad alla
Envoyé vendredi 11 mars 2005 - 15h12:   

Ma mère me disait:-est-ce vrai
Que je trahis les serments que j'ai pris?
Est-ce vrai que les armées de mon coeur
Jadis puissantes s'écroulent devant tes regards
Infernaux?Toi!qui de ta jeusesse,n'étais que vagabond qui parcourt les mers insondables!
Est-ce d'avoir trop erré que tes semelles s'enlisent au seuil de nos rêves ?
A quoi bon la trêve?Achève ton periple
Ta quête pour cueuillir la trêfle
Aux doigts de pierre!Tu n'es pas achille
Mon fils ! Tu n'as pas le pied de vent!
Tu es celui qui touchera la joue du Levant!
Tu es le chasseur au lance exocette,
Tes flèches atteinderont le sein de l'oeillette!
Tu danseras un jour au rythme de nos rires!
Mes yeux se lésardent,je soupire.
Ma mère se tut!Un nuage se répandit sur son front
Comme l'huile sur la joue blanche du papier!
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mohand
Envoyé vendredi 11 mars 2005 - 17h17:   

"est-ce d'avoir trop erré que tes semelles s'enlisent au soleil de nos reves"." est ce d'avoir trop ri que leur voix se lezarde" disait JBrel en parlant des vieux.Deux images radicalement opposées qui, toutes deux, parlent de perte. La première est due aux espoirs encore inassouvis,à cette envie de boire la vie jusqu'à la lys, aux reves encore foeutus dans les entrailles du destin. La seconde, est due à l'age qui petit à peitit impose sa loi du silence, de l'aphasie meme pour que se taisent tous les espoirs, tous les rires; tous les mots qui puissent dire la vie. Deux vers qui disent la meme chose en parlant différemment. Que c'est beau de découvrire que la poésie parle le meme longage à travers le temps et l'espace. Merci Oulad Alla de nous avoir rappelé cette verité
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Cécile
Envoyé dimanche 13 mars 2005 - 09h29:   

Un cri dans ce texte, rythmé et suffisamment ponctué pour que le lecteur en prennent conscience.
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ouled Alla
Envoyé mardi 22 mars 2005 - 10h54:   

Merci d'avoir supporté de me lire!
il est vrai que lire un poéme relève d'une véritable phénoménologie ontologique : ce rapport au texte retentit comme une rêverie primitive de nous-même!
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Gracias
Envoyé mardi 22 mars 2005 - 14h18:   

Merci, encore merci......
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Ouled Alla
Envoyé mercredi 23 mars 2005 - 18h07:   

Merci à vous!

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