| Auteur |
Message |
    
philiPPe
| | Envoyé samedi 12 mars 2005 - 12h22: | |
Assis, sur le parterre fleurit, du village endormi,
les fronts laissent tomber, une à une, des gouttes d’eau ;
ils se détendent d’avoir tendu de vieilles cordes.
Assis, sur le bonheur entrouvert, du paravent du mistral,
les bouches se désaltèrent de sourires ;
elles se forment aux pliures des herbes sauvages.
Assis, sur cette roche de vieux paysans, à l’ombre du gros chêne,
les yeux touchent la brise, venant du sud des alizés,
ils font des ronds aux alluvions de la rivière.
gens des cités, gens des loisirs, gens d'ailleurs, gens sans importance,
gens masculins et féminins, les gens d'ici sont assis.
Assis, les corps alors se dressent dans l’espace,
les jambes font un pas en avant, une libellule passe,
le vieux chien les emmène aux terriers, des amours enfouis,
la glaise colle à leurs bottes,
Ils tiennent fermement leurs bâtons dans leurs doigts,
prennent le chemin des dames, à l’ouest de l’estuaire,
lls ont rempli leur journée de fatigue partagée ;
ils ne restent qu’aller voir le potager.
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mohand
| | Envoyé samedi 12 mars 2005 - 13h47: | |
Les bergers
Les bergers ne cherchent pas à fuire le soleil
Leur sueur sechée sur le front de leur vie
Brille en echo au sourire de la lune.
Les pasteurs ne cherchent pas à s'enrichir
Leur coeur étalé,
Main blanche tendue aux lendemainx incertains,
les recouvre, comme l'aurore, d'or et de diamand.
Les pasteurs ne font pas qu'errer dans le désert
La peur de perdre et se perdre
les met à l'écoute des secrets de l'univers
Les bergers n'ont pas que la peine
Les crêtes et les plaines
Mêlées à leur âme
Emplissent leurs coeurs,
A la lueur des étoiles,
De senteur de jasmin,
D'eau de rose et de parfum.
Les bergers n'ont pas que la peine.
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mohand
| | Envoyé samedi 12 mars 2005 - 13h50: | |
A philippe. j'ai beaucoup aimé ton poème. Il est serein, calme et rassurant malgré tout. |
lilas
| | Envoyé samedi 12 mars 2005 - 17h59: | |
J'aime l'atmosphère du poème de Philippe, la tendresse sous-jacente pour ces assis.
Si j'étais peintre, j'en ferais un tableau, de tous ces assis, (si différents de ceux de Rimbaud !), un tableau de fin du jour avec, non loin, la mer, et juste ce qu'il faut de vent pour délasser leurs sourires .
J'aime bien le thème du poème de Mohand aussi.
Je lirai vos autres poèmes bientôt. |
philiPPe
| | Envoyé dimanche 13 mars 2005 - 10h44: | |
Merci de vos appréciation Lilas et mohand.
En effet Rimbaud est mort (même si son esprit vit toujours) Nousne sommes plus dans cette époque et puis je ne suis plus un adolescent. |
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