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jml
| Envoyé samedi 12 mars 2005 - 14h47: | |
Je croyais t’oublier Je croyais t’oublier. Tu es là ce soir Au bord du toit, Dans le jeu des oiseaux, Dans chaque goutte de pluie, Entre mes deux poumons, Sur l’oreille d’un fa, Dans le bruit des paroles. Chaque feuille en tombant Me rappelle ton pas. Chaque pétale de rose Emmêle son arôme À l’odorat du temps. Chaque feu de luciole Me plonge dans tes yeux. Quand la lumière d’un vélo S’agite sur la route C’est toi la dynamo Qui lui donne l’espoir. Quand tu pédales avec moi. Les bourgeons s’allument Sur la tête des arbres. Je croyais dormir. Tu réveilles en passant La pomme et le couteau Endormis sur la table. Tous mes souvenirs Ne vivent que par toi. Je rejoins le bonheur Par un chemin de traverse. 12 mars 2005
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lilas
| Envoyé samedi 12 mars 2005 - 17h27: | |
"Je croyais t’oublier. Tu es là ce soir Au bord du toit, Dans le jeu des oiseaux, Dans chaque goutte de pluie"... Evidence paisible à chacun accessible. Cela me rappelle un poème à l'infime brisure : La merveille du jour est déjà sous la mer Tu t'en vas C'est un cri Très loin Au fond des eaux Tu t'en vas L'attente est dans les mains Sur les tuiles Et les arbres immobiles Gardent mon cœur entre leurs branches Une très belle réminiscence d'"Hélène", de Cadou : "Chaque feuille en tombant Me rappelait ton pas" Merci pour tous ces poèmes qui coulent de cœur.
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jml
| Envoyé samedi 12 mars 2005 - 19h58: | |
Merci Lilas. Je viens de relire Cadou. C'est presque un emprunt involontaire. Il y a des vers qui nous restent dans la tête. |
   
Jordy
| Envoyé samedi 12 mars 2005 - 20h38: | |
Je pensais à Cadou aussi, JML! J'adore ton texte, comme toujours. |
   
Lilas
| Envoyé samedi 12 mars 2005 - 23h51: | |
Oui, il y a souvent de ces vers. On les croit ou les fait nôtres parce qu'ils traduisent bien notre pensée. Rien de gênant, d'ailleurs :qui disait qu'il fallait signer ce que l'on aime ? tous les poètes connaissent ces mots qui viennent se mêler aux leurs sur la pointe des pieds .Cela m'arrive aussi-avec Cadou en particulier-, tellement il m'est familier, lui aussi.... et j'aime bien qu'on me le signale ... pour l'en aimer encore plus !
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jml
| Envoyé dimanche 13 mars 2005 - 04h16: | |
lilas as-tu publié quelque chose sur le forum ? j'ai hâte de te lire. |
   
lilas
| Envoyé dimanche 13 mars 2005 - 15h20: | |
Poésie ? ça commence comme une chanson baignée de cette lumière qui sourd des vitraux des cathédrales fraîches de l'été avec beaucoup de vert et forcément de bleu ce bleu immobile profond naïf des yeux des statues tranquilles qui attendent dans la pénombre un souffle ou un regard ça commence comme une chanson d'ombre apaisante en plein midi en plein soleil ombre d'appel et de quiétude sans menace une promesse ça commence comme une chanson ça te prend comme une eau profonde comme une eau chargée de parfums d'humus une eau jeune et très ancienne la plus pénétrante des eaux qui s'insinue par toutes tes failles pour les guérir ça te glisse un parfum de neige au fond des yeux au fond du coeur et tourbillonnent sur tes cheveux craquent sous tes pieds t'enivrent comme jamais les feuillets pelucheux d'un platane écolier qui t'écrivait son amour d'automne Ca continue comme une berceuse un plain-chant un oratorio un souffle d'âme une rumeur venue du ciel et de la terre un chant nuptial une Parole ça continue comme une présence convaincante qui s'insinue ça continue comme une violence battant jusqu'à tes racines la sève de Dieu
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jml
| Envoyé lundi 14 mars 2005 - 00h26: | |
wow. une musique et une voix. |
   
mohand
| Envoyé mardi 15 mars 2005 - 15h08: | |
"Quand Les lumières d'un vélo S"agitent sur la routr C'est toi la synamo" Je n'ai pas aimé cette formule, Est ce par ce que c'est trop mécanique? peut etre. un poème est un ecart, une sortie du normatif cad du mécanique. Le problème se pose surtout quand une métaphore pareille est inserer dans un texte comme celui ci . Un tres beau poème à lire et relire pour en savourer la beauté |
   
Hélène
| Envoyé vendredi 18 mars 2005 - 10h16: | |
Lire un poème de lilas c'est voir une passionnée de poésie m'est revenu vivante l'odeur des cathédrales à la première strophe j'ai senti couler cette eau qui enserre doucement le cœur en lisant certains poèmes le sourire qui flotte inconsciemment sur nos lèvres quand on les a goûtés parce que c'est sans doute un moment de vie tu nous en offres d'autres? dans des post tout neufs ? j'ai cherché longtemps pour te trouver.
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