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jml
| Envoyé samedi 12 mars 2005 - 16h48: | |
Loin des villes J’habite loin des villes Au pays des chevreuils Sous la marée des arbres. Je parle avec les doigts Sur l’écorce des choses. J’offre la main des mots Aux amis de passage, Des mots sans majuscule, Sans index vengeur, Des voyelles à dix pouces. Des coqs maladroits S’éveillent dans ma voix Et picorent du bec Le grain et les cailloux Sur la poitrine de l’herbe. Les mésanges cordées Sur un fil d’Ariane S’affairent à sécher Leur plumage d’hiver. La langue du soleil Réveille le lichen Sur la margelle noire. Des hippocampes de plumes Passent au petit trot Sur la vitre du ciel. Mon coude parle avec la sève Et mon cœur s’enrhume Dans les poils d’un loup. On parle comme on peut La langue de sa mère. 10 mars 2005
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Cécile
| Envoyé dimanche 13 mars 2005 - 09h25: | |
Ce que j'aime dans tes textes Jml, ce sont toutes les images que tu nous donnes à voir. Il y en a même auxquelles le lecteur n'aurait jamais pensé comme par exemple "des hippocampes de plumes passent au petit trot". Tout cela donne un effet particulier. Ca aurait peut être beaucoup plu à André Breton. |
   
ali
| Envoyé dimanche 13 mars 2005 - 22h05: | |
ça ne laisse aucun vide,tous les éspaces sont occupés! une certaine perfection dans l'ecoulement des images une après l'autre!c'est très dense à un point où l'on ressent que c'est "mauvais"! j'ai l'impression comme si le lecteur n'as plus de place là dedans;tout est dit!! |
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