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66 zone franche - Le forum de Francopolis » Textes » A R C H I V E S » Les textes du 11.01.2005 au 31.03.2005 » Départ inopiné « précédent Suivant »

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mohand
Envoyé lundi 14 mars 2005 - 14h17:   

(A la mémoire de mon frère et ami H.M)

Départ inopiné

Ton regard
Eclairant tes nuits obscures
Se hatait de bon matin
Sur les sentiers égarés de ta vie,
A l'aube de ton âge,
Comme un troubadour,
Tombourin soumis au jeu des doigts,
Résonnant de souffrance
Au fil des traces de tes pas
Sur le gravier de la colline

ton regard
Eclairant la grotte qui abritait tes sourires
S'immiscait entre les fissures déchirant ta demeure,
A l'aube de tes joies,
Comme un couteau,
Faille ouverte sur un mur
Saignant au lendemain d'un séisme

Ton regard
Innocent comme l'amour
S'éparpillait tout autour
Parfumant ta parole
D'encens et de jasmin
Conjurant le temps qui brisait tes élans.

Ton regard
Au seuil de tes révoltes
S'arrêtait éternellement net
Hissé face au spectre de toutes les mières.

Aujourd'hui
Ton regard s'est éteint
A mi-chemin entre deux rives
Au coeur des errances sans lune
A la lisière d'un espoir inassouvi
A la recherche d'un brin de joie
Là où le destin te guettait
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Rob
Envoyé lundi 14 mars 2005 - 14h49:   

Le carrefour, Miguel, avec ce point final...


Un jour dans le fuyant des nostalgies extrêmes
Ma dernière occurrence oubliant ta bohème
Le générique lourd du non dit des pudeurs
S'ensabler dans ce style où le temps joue la peur

Un jour d'absurdité de cible décentrée
Un âge d'équivoque un jeu mal raconté
Coincé dans un étroit qui me parle de moi
Bien après les trois points il fait encore froid

Phrase courte ou spirale alexandrin bancal
Dans cet art dans le temps ta mort voyage mal
Au fond de tes yeux des galeries de présences
L'oubli fredonne lourd laisse passer l'absence

Tu ne déconnes plus Miguel des Asturies
Sur ta plage au long rêve en français désappris
Carrefour du soleil autobus de Galice
Ta barbe à mauvais rouge avec ta vie qui glisse

Un jour dans le fuyant des nostalgies extrêmes
Ma dernière occurrence oubliant ta bohème
Le générique lourd du non dit des pudeurs
S'ensabler dans ce style où le temps nous fait peur

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Jordy
Envoyé lundi 14 mars 2005 - 15h26:   

A la mémoire de Bernard Flucha,dit "la Fluche" un copain, par Marie Bataille:

Et j’entends, et j’entends


Là-bas m’est un couloir aveugle sans fenêtre
Un divan qui gémit sous des dossiers épars
Ta voix comme un appel muet comme un peut-être
Ta voix comme un jamais qui frappait au hasard

Et j’entends et j’entends
Et j ‘en perds la boussole
Ton rire qui reprend
Qui fait sa farandole
Ton rire qui se pend
Au gibet des paroles

Là-bas m’est une nuit dérochant sur le vide
Un silence aboyé comme un vieux chien errant
Ta voix qui s’enfonçait dans une terre aride
Ta voix crucifiée d’un silence atterrant


Et j’entends et j’entends
Et j ‘en perds la boussole
Ton rire qui reprend
Qui fait sa farandole
Ton rire qui se pend
Au gibet des paroles


Là-bas dans le soleil qui plombe Villefranche
Tu dors en souriant peut-être à tes amis
La mer que tu chantais s’habille du dimanche
Préparant comme toi son prochain tsunami

Et j’entends et j’entends
Et j'en perds la boussole
Ton rire qui reprend
Qui fait sa farandole
Ton rire qui se pend
Au gibet des paroles

Nous aurons d’autres nuits sous l’étoile polaire
Pour chanter avec toi ce qui fait souvenir
Pour cueillir avec toi quelques aurores claires
D’autres nouveaux printemps qui seraient à venir


Et j’entends et j’entends
Et j'en perds la boussole
Ton rire qui reprend
Qui fait sa farandole
Ton rire qui se pend
Au gibet des paroles


Marie Bataille













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Rob
Envoyé lundi 14 mars 2005 - 16h11:   

A La Fluche




L'éclat

Débarqué d’une image à payer le prix fort
Ce dimanche de plomb à tirer par la manche
Vers un ordinateur au dos de mon mal d’âge
De proche en proche, en bas du col de Villefranche

Et les dents qui font rage et le mégot sans filtre
Tes paysages peints au style de l'orage
Miettes rameutées organisées pour rien
Ton peuple de couleurs aiguisées pour partir

le piano de Léo en mémoire qui coule
Qui mûrissait les mots qui mouillent pleine bouche
C'est une huître ce mec, tu le disais toujours
Moi, je prends la marée pleine face à minuit

Au fond d’encore écrire à décaler la vie
Tu jouais des détours d’élégance à brusquer
Fouillant dans l’herbe haute un froissé bleu lavande
Embrigadé de vent au matin de quel monde

Tu naviguais à vue tu dérivais la vie
Dans ton imaginaire encombré de papier
Tu gagnais sur le bleu pour chaque heure à passer
Collé sur la palette aux couleurs éclatées

Tu as dépassé l'heure au froid du dernier verre
Ta réponse en attente au fil à fil du temps
Claqué comme un éclat sur le coin du regard
Je le sais cette nuit, tu coursais les étoiles





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