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mohand
| Envoyé lundi 14 mars 2005 - 14h17: | |
(A la mémoire de mon frère et ami H.M) Départ inopiné Ton regard Eclairant tes nuits obscures Se hatait de bon matin Sur les sentiers égarés de ta vie, A l'aube de ton âge, Comme un troubadour, Tombourin soumis au jeu des doigts, Résonnant de souffrance Au fil des traces de tes pas Sur le gravier de la colline ton regard Eclairant la grotte qui abritait tes sourires S'immiscait entre les fissures déchirant ta demeure, A l'aube de tes joies, Comme un couteau, Faille ouverte sur un mur Saignant au lendemain d'un séisme Ton regard Innocent comme l'amour S'éparpillait tout autour Parfumant ta parole D'encens et de jasmin Conjurant le temps qui brisait tes élans. Ton regard Au seuil de tes révoltes S'arrêtait éternellement net Hissé face au spectre de toutes les mières. Aujourd'hui Ton regard s'est éteint A mi-chemin entre deux rives Au coeur des errances sans lune A la lisière d'un espoir inassouvi A la recherche d'un brin de joie Là où le destin te guettait |
   
Rob
| Envoyé lundi 14 mars 2005 - 14h49: | |
Le carrefour, Miguel, avec ce point final... Un jour dans le fuyant des nostalgies extrêmes Ma dernière occurrence oubliant ta bohème Le générique lourd du non dit des pudeurs S'ensabler dans ce style où le temps joue la peur Un jour d'absurdité de cible décentrée Un âge d'équivoque un jeu mal raconté Coincé dans un étroit qui me parle de moi Bien après les trois points il fait encore froid Phrase courte ou spirale alexandrin bancal Dans cet art dans le temps ta mort voyage mal Au fond de tes yeux des galeries de présences L'oubli fredonne lourd laisse passer l'absence Tu ne déconnes plus Miguel des Asturies Sur ta plage au long rêve en français désappris Carrefour du soleil autobus de Galice Ta barbe à mauvais rouge avec ta vie qui glisse Un jour dans le fuyant des nostalgies extrêmes Ma dernière occurrence oubliant ta bohème Le générique lourd du non dit des pudeurs S'ensabler dans ce style où le temps nous fait peur
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Jordy
| Envoyé lundi 14 mars 2005 - 15h26: | |
A la mémoire de Bernard Flucha,dit "la Fluche" un copain, par Marie Bataille: Et j’entends, et j’entends Là-bas m’est un couloir aveugle sans fenêtre Un divan qui gémit sous des dossiers épars Ta voix comme un appel muet comme un peut-être Ta voix comme un jamais qui frappait au hasard Et j’entends et j’entends Et j ‘en perds la boussole Ton rire qui reprend Qui fait sa farandole Ton rire qui se pend Au gibet des paroles Là-bas m’est une nuit dérochant sur le vide Un silence aboyé comme un vieux chien errant Ta voix qui s’enfonçait dans une terre aride Ta voix crucifiée d’un silence atterrant Et j’entends et j’entends Et j ‘en perds la boussole Ton rire qui reprend Qui fait sa farandole Ton rire qui se pend Au gibet des paroles Là-bas dans le soleil qui plombe Villefranche Tu dors en souriant peut-être à tes amis La mer que tu chantais s’habille du dimanche Préparant comme toi son prochain tsunami Et j’entends et j’entends Et j'en perds la boussole Ton rire qui reprend Qui fait sa farandole Ton rire qui se pend Au gibet des paroles Nous aurons d’autres nuits sous l’étoile polaire Pour chanter avec toi ce qui fait souvenir Pour cueillir avec toi quelques aurores claires D’autres nouveaux printemps qui seraient à venir Et j’entends et j’entends Et j'en perds la boussole Ton rire qui reprend Qui fait sa farandole Ton rire qui se pend Au gibet des paroles Marie Bataille
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Rob
| Envoyé lundi 14 mars 2005 - 16h11: | |
A La Fluche L'éclat Débarqué d’une image à payer le prix fort Ce dimanche de plomb à tirer par la manche Vers un ordinateur au dos de mon mal d’âge De proche en proche, en bas du col de Villefranche Et les dents qui font rage et le mégot sans filtre Tes paysages peints au style de l'orage Miettes rameutées organisées pour rien Ton peuple de couleurs aiguisées pour partir le piano de Léo en mémoire qui coule Qui mûrissait les mots qui mouillent pleine bouche C'est une huître ce mec, tu le disais toujours Moi, je prends la marée pleine face à minuit Au fond d’encore écrire à décaler la vie Tu jouais des détours d’élégance à brusquer Fouillant dans l’herbe haute un froissé bleu lavande Embrigadé de vent au matin de quel monde Tu naviguais à vue tu dérivais la vie Dans ton imaginaire encombré de papier Tu gagnais sur le bleu pour chaque heure à passer Collé sur la palette aux couleurs éclatées Tu as dépassé l'heure au froid du dernier verre Ta réponse en attente au fil à fil du temps Claqué comme un éclat sur le coin du regard Je le sais cette nuit, tu coursais les étoiles
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