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JG
| Envoyé vendredi 18 juillet 2003 - 23h39: | |
T'as les mots qui racolent sur une gueule d'inventaire Tout en haut sous ton front dans tes yeux d'acajous Qu'on dirait qu't'as fouillé dans l'tiroir à colères Qu'on dirait qu't'es tombé d'un nuage à genoux C'est la rime qui t'efface dans tes nuits de lumières Sous la lampe à déprime quand t'arrives contre jour Qu'on dirait qu't'as vendu des visages de misère Pour du vent qu'on imprime sur papier de velours Avec plein ton chapeau, avec plein ta vitrine. Plein tes rêves d'insensés, pour un coin dans ton cœur. Quand ta voix pour casser fait sa rime assassine. Face à tant d'éventails face aux pleurs pour des leurres . Dans tes planques halogènes au plancher trop chauffant. Quand tes mains te retiennent des claviers trop grinçants. À fouiller dans ta lettre les humeurs dans ta veine . À nous tendre des miettes à nous tendre du vent . Dans ta langue sans faux-pas découpée de rancunes. Dissipant des senteurs des couleurs du plein ciel. L'aube grise des pleurs ou tes yeux se consument. Aux visions camouflées sur fins fonds d'aquarelles. T'es du bluff pardonné du brillant dans ton ventre. Pour tes yeux parsemés de pépites aux éclats. Pour ton bec azuré des ivresses pour des encres. Pour ta mine crève-coeur à la tête des rois. T'as l'cheveux Rock n'roll et ta danse de derviche. T'as du rêve maquillé des faux airs du printemps. T'es du poil à gratter qu'a bouffé du caniche. À toujours rechercher dans la rose de tes vents. C'est la clope que t'oublies en fumées de prières C'est l'amour qu'a jauni des absences et de toi C'est la trace dans tes lignes qu'ont fait l'tour de la terre Poursuivant ton nuage à demeure sous un toit T'es la mer bavarde quand les mauves transpirent Comme un cri qu'on effleure les matins rouges sang Des goélands au ressac où les gueules chavirent Où tu chantes nos heurts au plus clair de tes dents À saper du kaki dans tes vertes rengaines À défendre ta plume il faut bien que tu vives À la Une à la haine ton drapeau pour les cons Brancardier dans tes veines comme coule l'eau vive Aux syllabes noyées comme on meurt en sourdine Aux satires de l'ode dans tes sables mourants Au bastringue de Berlioz… d'Ophélie sa copine T'as la gueul' du hasard à croquer du carcan T'es pas toi, tu t'consoles T'es tout l'monde et pourtant On dirait qu't'es poète, t'es du rêve qui fout le camp T'as foutu ton étoile au plus grand des projos Et ta lettre à son arc aux visières des salauds Où ton air s'époumone au plus clair des provoques Au piano de tes doigts A ces heures d'équivoques Maintenant qu't'es plus là.. y'a des cons qui s'emmerdent A Paris Stalingrad où tu chantais la merde Anarchiste pardon ! Ils n'avaient rien comprit D'un état dans ta tête Aux esprits mal nourris A présent qu'on t'écoute sur cd sur pick-up Paris soir dans le scoop Georges cinq rue Marbeuf A Moscou dans le couac Et ces filles dans le fer Qu'on maquille pour un claque Sur des gueules d'atmosphère Dans ton vin camarade Dans le chant qui l'élève Dans ton cœur camarade Dans le feu de leur grève T'es l' copain qu'on emballe quand l'amour ça fout l'camp Dans ton vers en rafale y'a la mer et le vent T'es ce chien dans le sable Et la vague qui brode Déplié sur la voile Son fantôme qui rode A filer dans l'écume un bateau qui se vide T'es ce phare à minuit un soleil qu'on respire T'es la mort où transpire la parole qu'on enterre Aux contraintes des hommes aux justices éphémères Y a chez moi comme arbre des racines et des ailes Un oiseau comme un cil juste au d'sus d'mes poubelles J'ai tes gueules aux vitrines Ton journal à la une Sur des lignes assassines Dans l'amidon d'la lune J'ai tes airs de convoques Sous le fare des putains Du tango dans les frocs Et dans l'show d'un quatrain J'ai ton chant dans le rouge Et ton cœur au mitan Sur musique bavarde Au soleil des vivants J'ai l'refrain d'Eclabousses Des calots d'une étoile j'ai le son comme des pleurs Aux guitares tsiganes J'ai chez moi tes Espagnes Odéon dans le spleen Les pt'its seins à la coque Sous l' tricot d'Ophéline J'ai chez moi du Léo Et rien d'autre pour la rime
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